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Vente de vignettes: un business florissant pour les ‘’coxeurs’’

Les vignettes pour la nouvelle année sont mises en vente par la mairie du district de Bamako à chaque mois de janvier. Les coxeurs n’ont pas manqué l’occasion de s’orienter vers ce business qui, avec un peu de chance, apport beaucoup.

 

Dans le contexte de cette flambée de contamination à la COVID-19 au Mali, décider de vendre la vignette moto en un seul point (la Mairie du district), n’est pas loin d’une volonté manifeste d’exposer les usagers à la contamination.

Mais, visiblement, il en faut plus pour décourager ces jeunes qui passent toute la journée devant la mairie du district de Bamako à la quête des motocyclistes qui viennent se procurer le précieux sésame.

Au Mali, tout propriétaire d’automobile ou d’engin à deux ou trois roues est assujetti à la taxe sur les véhicules automobiles.

De même, selon les textes, toutes ces taxes sont annuelles doivent être payées au plus tard le 31 mars de chaque année.

Pour les engins à moteur à deux roues de 51cm3 à 125 cm3 de cylindre, à l’image des motos Djakata, la taxe est fixée à 6 000 F CFA.

Compte tenu de l’importance de ce document dans la circulation, les motocyclistes affluent pour payer leur vignette dès la mise en vente.

Surtout on sait qu’elle est considérée comme la carte d’identité qui permet la récupération des motos volées ; mais aussi une contribution pour et le développement local.

Officiellement fixée à 6000 F CFA, l’acquisition des vignettes est devenue, un fonds de commerce pour les coxeurs qui jouent l’interface entre la mairie et les propriétaires de motos moyennant une petite rémunération.

Pour ce faire, ils cherchent  les clients qui ne souhaitent pas faire la queue, pour, les aider à récupérer facilement leur vignette. Ce service coûte entre 500 et 1000 F CFA au client.

En plus de la récupération, ces jeunes proposent aussi leur service pour une plastification du document précieux au prix de 500 F CFA également. Ce qui peut faire une somme de 1500 F CFA par client accompagné.

«Les clients nous donnent les frais de nos cigarettes, qui est différent du prix de la plastification » a déclaré Abdoulaye OUEDRAGO ; un coxeur de la mairie depuis plusieurs années.

Celui-ci indique qu’ils peuvent gagner au minimum 5 000 F CFA ou bien plus dans la journée, selon la chance.

Cependant beaucoup de clients se dirigent vers le service payant des coxeurs pour gagner du temps. Tel est le cas de Tutta DICKO ; arrêté tout bonnement dans son coin, lunettes au nez.

« J’attends mon coxeur qui est parti récupérer ma vignette pour moi ; je lui ai donné 7 000f, les 1000 f c’est pour lui » a-t-il affirmé.

Contrairement à M.DICKO, un autre propriétaire, Adama CISSE, préfère faire la queue au guichet de la mairie, au grand dam des coxeurs, pour avoir sa vignette. «Il y’a amélioration cette année dans le service. C’est maintenant plus rapide par rapport aux autres années », s’est-il justifié.

Malgré son apport aux coxeurs, le marché des vignettes présente quelques difficultés.

Selon les explications de M.OUEDRAGO, beaucoup de jeunes s’invitent à la mairie pour créer le désordre. Et il n’est pas rare de voir qu’ils volent les clients.

«Non seulement ils se stationnent au bord du goudron, ce qui présente d’ailleurs un risque pour les usagers ; mais aussi il y en a qui s’enfuie avec l’argent des clients » a-t-il accusé.

Contrairement à ces opportunistes, M. OUEDRAGO, rassure qu’ils sont des professionnelles bien organisées avec leurs badges les identifiants.

Il regrette de voir que cela n’a presque aucune valeur aujourd’hui, puisque c’est devenu un désordre total, causant l’insécurité au sein de la mairie et vis-à-vis d’eux- même.

C’est pour cela, notre interlocuteur, en porte-parole de ces porteurs de badges, invite la mairie à reconnaître la valeur de leur profession et à chasser les coxeurs d’occasion, afin de mettre fin à une telle situation de désordre total.

Malgré nos sollicitations, les coxeurs libres qui s’attroupent au bord du goudron ont refusé de répondre à nos questions au cours de cette enquête.

Par AMINA SISSOKO

Source : Info-Matin

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