Au Mali, si certaines personnes s’activent, pendant les vacances et durant toute l’année, à la vente des accessoires de véhicules, des gadgets divers, des légumes dont des sachets de citron, d’autres se cachent derrière cette activité pour faire la mendicité.
Aux feux tricolores et sur les grandes voies, des jeunes vendeurs ambulants se baladent sous le chaud soleil, entre les automobilistes, motocyclistes, piétons, proposant leurs différents produits à la vente. Conscients du risque qu’ils courent, ces jeunes préfèrent plutôt courir derrière la recette, le revenu du jour.
Aux différents feux tricolores de la ville de Bamako des jeunes gens se promènent, se baladent entre les usagers, jusque tard dans la nuit. Objectif ? Rentrer à la maison avec quelques pièces en poche dans le but de subvenir à leurs besoins quotidiens.
Si cet acte est apprécié par la plupart des gens, force est de reconnaitre que certains d’entre eux, font de la mendicité déguisée. Ce phénomène de mendicité déguisée est plus fréquent aux feux tricolores de Garantibougou en passant par le feu tricolore de la route menant l’aéroport. Ces gens qui se font passer des vendeurs ambulants sont âgés de 15 à 18 ans. Avec leurs articles des véhicules à la main, ils viennent pour vous les proposer, à la mesure où vous dites non ; ou secouez votre tête pour exprimer la négation, ils se mettent à dire « grand frère, je n’ai pas mangé durant toute la journée, s’il te plait, donne-moi quelques pièces de jetons ». Le hic est que si vous satisfaisiez leur demande, la même personne continue de demander à d’autres usagers jusqu’à tomber sur vous un autre jour sans se rendre compte.
Cette forme de mendicité semble être au vu des observateurs plus dangereux que celle connue par tous. Ce phénomène si rien n’est fait, pourrait donner une mauvaise image à l’activité des vendeurs ambulants derrière laquelle ces personnes se cachent. Il urge donc de freiner ce fléau afin que d’autres vendeurs ambulants qui ne sont pas dans cette mendicité déguisée, ne soient pas tentés, car parfois ces jeunes gens qui s’en donnent à cette activité malsaine gagnent trois fois plus que des vrais vendeurs ambulants.
Lamine BAGAYOGO
Source : Mali Horizon