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Vacances (1) : Les petits projets des parents d’élèves

Les écoles coraniques, les cours et les colonies de vacances et les villages reçoivent des escouades d’enfants depuis la fermeture des classes

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Après dix mois de labeur, de septembre à juin les élèves sont actuellement en vacances. Depuis le 30 juin, date officielle de la fermeture des classes, les cours ont été arrêtés dans les différents établissements. Pendant la période des grandes vacances (3 mois), les enfants sont censés se reposer pour mieux démarrer la prochaine année scolaire. Cependant, après l’euphorie des premiers jours de vacances, nombre d’enfants commencent à s’ennuyer.  Les parents doivent trouver des astuces pour les occuper. Chaque maman a ses petits projets de vacances pour occuper son garçon ou sa fille. Plusieurs familles  inscrivent leurs mômes dans les écoles coraniques ou aux cours de vacances. D’autres les envoient au village pour s’imprégner des loisirs et des beautés de la vie à la campagne. Depuis quelques années les familles riches inscrivent les leurs dans les colonies de vacances. Ces privilégiés visitent les pays voisins du Mali, ou des pays européens.
Les parents qui n’aiment pas le voyage des enfants, pendant les vacances,  leur achètent des jeux, des livres,  les initient aux travaux ménagers. Les   familles  pragmatiques  apprennent aux petits  les rudiments du commerce, de la menuiserie, de la mécanique, de la couture. Le cirage inculque au garçon l’esprit d’humilité. Les petits métiers font découvrir aux élèves en vacances qu’ils n’existent pas de sots métiers pour pouvoir vivre à la sueur de son front.
La mère active Oumou Togola travaille dans une structure de la place. Elle a trois élèves vacanciers depuis le mois de juillet. Ils ont été inscrits  dans une école coranique. En plus des cours du soir, cette école fonctionne tous les jours de 9 heures à midi, excepté le vendredi et le  dimanche. «Je pense que ces écoles sont très bénéfiques pour les enfants. Ils apprennent par cœur des versets du Coran et des hadiths. Ils sont également initiés à l’alphabet arabe et apprennent les règles de base de l’islam», a t-elle expliqué. Les deux garçons de Oumou sont inscrits au cours du matin. Mais la fille reste à la maison pour faire le nettoyage et la cuisine. Cette dernière, dans l’après-midi va à la medersa apprendre davantage sur la religion. Hormis l’école coranique, Oumou a également inscrit ses garçons au dojo de Karaté qu’ils pratiquent deux fois par semaine.
La fonctionnaire Ramata Koné sort le matin de bonheur et ne rentre qu’à  21h. Les périodes de vacances constituent un moment de repos pour elle. Les quatre enfants du foyer ont la charge d’entretenir la maison. Cette mère sévère ne laisse pas le champ libre à ses mômes d’aller vagabonder dans la rue. Chaque enfant s’occupe d’un lot de travaux ménagers  à exécuter avant le retour de leur maman du boulot. « Le plus petit s’occupe des animaux domestiques de leur papa. Chaque jour, il va couper de l’herbe fraîche pour les animaux dans les terrains vagues. Les autres enfants se partagent la vaisselle, la cuisine, le nettoyage de la maison. « Quand je rentre le soir, je trouve que ma maison est  propre. En plus du dîner, mes enfants me préparent un bon bain chaud», se rengorge-t-elle.

apprendre sur la vie de campagne. Contrairement à  Ramata  et Oumou, Awa pense que les enfants doivent changer d’air pendant les vacances. Elle a trois filles et un garçon. Pendant cette période de repos, ils sont au village pour apprendre davantage sur la vie de campagne. « Il est important que les enfants connaissent les conditions de vie dans le village d’origine de leurs parents. Ils découvrent mieux la grande famille malienne », a-t-elle dit. Lors de leur séjour au village, les filles de Awa s’occupent des petits soins de leur grand-mère. Le garçon aide ses cousins à conduire les animaux en brousse. Voyager n’est  cependant pas la seule occupation des enfants de Awa durant les vacances. Après avoir passé un bon moment en campagne, ils reviennent à Bamako un mois avant la rentrée des classes. Durant ces 30 jours, ils prennent des cours de vacances. Elle les encourage à  lire beaucoup. Lorsque les enfants arrêtent de lire pendant de longues périodes, ils régressent.  Les familles pauvres de la capitale donnent un fonds modeste à leur progéniture pour faire le petit commerce pour couvrir  les besoins de la rentrée prochaine. C’est le cas de Sali. Elle est vendeuse d’articles pour les tout petits. Durant les vacances, elle se fait accompagner au marché par ses enfants. Ils  restent autour d’elle jusqu’à 13 heures. Le soir, les enfants font  le tour du quartier pour vendre divers sachets de jus, des allumettes, du savon, des brosses à dents, des cure-dents.
La pragmatique Sali confesse sa méthode : « je garde les bénéfices de leur capital jusqu’à la rentrée. Chaque année mes enfants me soulagent des préoccupations qui stressent plusieurs autres parents. Ils contribuent à l’achat de leurs fournitures scolaires ».
La vieille Tata encourage ses enfants et petits enfants à aller vendre des moustiquaires. « L’école ne doit plus être le seul espoir de l’enfant. Il doit se sentir à l’aise dans une autre occupation si par malchance il est renvoyé des bancs », a-t-elle préconisé.
A chaque parent ses astuces. Tel est l’avis de Mariam, mère de trois enfants. Elle opte pour les jeux pendant les vacances. Elle est convaincue que sa progéniture  n’a pas besoin de faire du commerce ou d’aller en voyage. Après avoir passé neuf mois en classe, Mariam soutient que les élèves ont besoin de répit et de se recréer. «Le jeu occupe une place primordiale dans la vie d’un enfant dès son plus jeune âge. Il est fondamental pour le bien-être et le développement de tout enfant. Il apprend facilement, développe son imagination et est capable d’échanger avec les autres», plaide Mariam.
Elle a acheté plein de jeux. Si ses enfants se fatiguent de jouer, ils se tournent vers la télévision. Ils ont accès à des chaînes de dessins animés. Durant les week-ends, Mariam conduit ses rejetons au parc zoologique, où ils vont découvrir d’autres endroits récréatifs.

A. D. SISSOKO

Source : L ‘Essor

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