Le Recteur Abdoulaye Diarra de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) qui contient deux Facultés de Droit est dans le collimateur des étudiants admis en maîtrise. Cela est dû à la non autorisation aux administrateurs de délivrer les diplômes à ces étudiants. Et cela, après la proclamation des résultats définitifs, il y a de cela plus d’un mois.
Bien entendu, après la proclamation des résultants définitifs, les candidats admis aux examens ont le droit de se procurer de leurs diplômes. Cependant, ce n’est pas le cas à l’USJPB. A titre de rappel, les résultats définitifs de la Faculté de Droit Privé (FDPRI) sont parus il y a de cela moins d’un mois et demi et ceux de la Faculté de Droit Public (FDPU), il y a un mois. Après ces différents résultats, les étudiants attendaient impatiemment pour rentrer en possession de leurs diplômes. Mais, hélas !
Et c’est un parcours de combattants pour les étudiants admis à la maîtrise qui veulent participer aux différents concours ou aux différents recrutements … Mais, ils n’auront pas de chance parce qu’ils n’ont pas leurs diplômes en mains.
Ce qui est marrant dans cette histoire, c’est que non seulement le Recteur Abdoulaye Diarra n’autorise pas les administrateurs à délivrer les diplômes aux étudiants, mais aussi et surtout ne fait absolument rien pour qu’ils aient ne serait-ce que des attestations provisoires. D’où leur courroux. En fait, ils sont tous très remontés contre M. Diarra qui tente ainsi de bloquer leur avenir après tant d’années de galère pour obtenir leur «précieux sésame» (la maîtrise).
«Après mon admission à l’examen de maîtrise, depuis le premier résultat, j’étais tellement content qu’après seulement 15 jours j’aurai mon diplôme. C’était sans compter sur la mauvaise volonté du Recteur. Et pourtant, il me faut ce diplôme pour chercher du boulot. Il donc qu’il cesse de nous bloquer», s’indigne B.K, étudiant admis en Droit Public Interne.
Et à un autre d’ajouter : «Je suis natif de Ségou et après mes études dans des conditions très précaires, j’étais vraiment ravi d’avoir la maîtrise et qu’une porte était désormais ouverte pour moi en ce qui concerne la quête d’un emploi. C’est spécialement pour retirer mon diplôme que je suis revenu à Bamako. J’avoue que ma déception est très grande».
Au regard de ce qui précède, les étudiants de l’USJPB sont actuellement dans le désarroi et ne savent à quel saint se vouer. Du coup, ils interpellent nos plus hautes autorités afin qu’une solution idoine soit trouvée dans un bref délai. Le cas échant, ils entendent faire recours à tous les moyens légaux pour se faire justice, y compris la méthode forte : grèves, sit in et marches de protestation…
Affaire à suivre donc !
Seydou Karamoko KONE