A l’Union pour la République et la démocratie, la bataille pour être candidat du parti à la prochaine élection présidentielle entre désormais dans sa phase décisive. Avant même l’appel officiel à candidature. Entre les prétendants officieux Me Demba Traoré, Mamadou Igor Diarra, Dr Boubou Cissé, Dr Madou Diallo (qui apparaît comme un outsider), les positionnements se font timidement mais sereinement.
Mais la bruyante bouderie (manifestation de jeunes contre l’adhésion de l’ancien PM) dont vient d’être victime, le dernier Premier ministre d’IBK et néo-militant URD, Dr Boubou Cissé pourrait lui être préjudiciable, malgré les soutiens (nationaux et internationaux de taille) et ses moyens financiers. Et, ceci, malgré les efforts de recadrage du président des jeunes du parti, Abdramane Diarra. Celui-ci n’y est pas allé du dos de la cuiller en menaçant «…ces agitateurs et leurs manipulateurs … » et a promis «…éclairer l’opinion sur les insanités qu’ils brandissent sur du faux depuis un certain temps et rappeler les faits qui ont été la vie de l’URD depuis 2003 » . Avant de promettre une communication imminente : «J’organiserai et animerai très bientôt un point de presse sur l’actualité de l’URD. Nous avons pensé au nom de la cohésion que les porteurs de rêves impossibles se raviseront néanmoins à respecter le jeu politique et les textes de l’URD ». Une pique à peine voilée aux autres prétendants à la candidature ? Presque.
Sauf que ce climat de friction semble favoriser les prétendants Mamadou Igor Diarra (désormais vice-président de l’URD et déjà candidat malheureux à la présidentielle 2018), qui a aussi des soutiens de taille et des moyens importants. Cette fronde contre Boubou Cissé peut favoriser aussi le Secrétaire à la communication du Bureau exécutif national du parti, Me Demba Traoré, qui rêve devenir l’héritier de feu Soumaïla Cissé.
Bruno
Source : Mali Horizon