La société d’exploitation d’or Canadienne B2 Gold a officiellement déclaré avoir produit dans sa mine de Fékola ( cercle de Kéniéba) 14 tonnes d’or et payé à l’Etat malien 50 milliards de Fcfa en guise de taxes et impôts en 2018. Le directeur pays de cette société d’ajouter très enthousiaste que son entreprise, qui emploie dans notre pays 1925 travailleurs, atteindra la même quantité en 2019, avant de confier que les perspectives sont très prometteuses.
L’exemple de B2 Gold donne une idée du formidable potentiel de production d’or au Mali. Les ingénieurs géologues des sociétés d’exploitation d’or ne nous confient-ils pas souvent au cours des visites de terrain que ce potentiel est largement sous-évalué, malgré la situation dans laquelle le Mali vit actuellement ? Même si la nation était un bûcher ardent, les gens viendraient dans notre pays pour y faire des affaires. Au demeurant, n’ont-ils créé cette situation pour faire des affaires en eau trouble ? Au lieu de les faire dans les règles de l’art ?
Un ministre des Mines a avoué une fois que le Mali n’a pas les moyens de contrôler sa production d’or. Ce qui pouvait aider notre pays à résoudre en partie ce problème est la création d’une école des mines. Ce projet est dans les langues depuis l’époque de la première glaciation. Le président de la Chambre des Mines, Abdoulaye Pona, dans une de ses récentes sorties, savait de quoi il parlait quand il disait que le sous-sol malien était un scandale géologique. C’est pourquoi tous les sauriens de la planète claquant les dents s’y sont donné rendez-vous. Mais la stratégie du chaos ne passera pas au Mali. Le diviser pour régner, non plus. Car au Mali, c’est la stratégie de l’union sacrée contre les brigands à col blanc. Un point d’histoire pour revenir à l’or. Le roi Manding Kankou Moussa a effectué en 1324 un pèlerinage historique à la Mecque. En faisant une halte au Caire, il avait amené tellement d’or qu’à l’époque, à cause de sa royale et proverbiale prodigalité, les cours du métal jaune s’étaient effondrés.
C’est la même fabuleuse histoire qui continue de s’écrire de plus belle.
Boubacar Sidibé Junior
Source: Aujourd’hui