Le projet intégrateur de Gouina est à 40% de réalisation, la fin des travaux est prévue pour mai 2020. Cette centrale hydro-électrique aura une capacité de 140 MW. Située en territoire malien, elle permettra d’accroitre notre capacité de production selon une clef de répartition entre le Mali, le Sénégal et la Mauritanie établie par l’Omvs. Ces informations ont été données par le secrétaire exécutif de cette organisation, notre compatriote Ahmed Diane Séméga, au cours d’une récente visite de terrain. Si les perspectives en hydroélectricité pour le Mali sont prometteuses, le potentiel de notre pays en énergie solaire est quasi-infini.
Le Mali à un taux d’ensoleillement de 300 jours sur l’année. Quoi de plus normal si l’on sait qu’il est frontalier avec le Sahara, le plus grand désert du monde. En terme de rayonnement solaire direct, le Mali, à travers son septentrion, est classé premier en Afrique. Ce qui laisse la possibilité d’utiliser l’énergie thermique haute température. Il y avait même le projet grandiose qui visait à produire 40% des besoins d’électricité de l’Europe à partir du soleil du Sahara. Le projet s’appelait Désert Tech. Il devait être majoritairement financé par l’Allemagne.
Depuis quelques temps, le Mali s’est mis à l’ère du solaire. Principalement du solaire photovoltaïque qui fait intervenir la transformation de l’énergie solaire directement en électricité avec la production. Une nouvelle ère a été ouverte dans le domaine de l’électricité avec la production et le transfert de l’énergie solaire dans le réseau de l’Edm-sa. Il y a de la place pour un vaste programme dans ce domaine. Le Mali a aussi innové avec la création des centrales hybrides, c’est-à-dire mi solaires, mi- thermiques qui se relayent judicieusement le jour et la nuit. C’est le cas des centrales de Koro et de Bankass inaugurées il y a cinq ans environ. Ailleurs, un programme de grandes centrales solaires photovoltaïques est en cours à Kita (50 MW), Ségou, Kati…. Sans compter les programmes de mini centrales dans le cadre de l’électricité rurale (Amader).
Au lieu de laisser le soleil bruler impunément nos cranes, il urge d’utiliser l’énergie solaire à notre avantage. Avec l’énergie solaire dont le coût de production devient de plus en plus abordable, même plus abordable que l’énergie conventionnelle, le Mali peut devenir à terme exportateur net d’électricité.
Boubacar Sidibé Junior
Source: Aujourd’hui-Mali