La première réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA-OCI) s’est ouverte, mercredi, à Djeddah, en Arabie saoudite, par une session sur la situation administrative et financière préoccupante de l’Union. En ouvrant les travaux, le ministre saoudien des Médias, Turki Bin Abdullah Al-Shabanah, a appelé à l’activation des mécanismes de l’UNA-OCI pour relever les défis de la mise en œuvre, lors de cette rencontre pour discuter du «rôle important qu’elle joue dans le domaine de l’information et de la communication et de faire, en sorte, que notre Union puisse relever les challenges dans les domaines de la communication». Il s’agit, pour les pays membres, de tirer partie de cette Union pour améliorer l’image de l’action islamique et de s’inspirer des modèles similaires, ailleurs dans le monde, pour la diffusion des informations.
Le secrétaire général de l’OCI, représenté par le directeur du Département juridique de l’Organisation islamique, Hassan Ali Hassan, pour sa part, a indiqué que la réunion de Djeddah intervient dans le cadre des réformes institutionnelles de l’OCI contenues dans le discours du serviteur des deux saintes mosquées, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, pour faire face aux défis actuels. Des réformes nécessaires dont il faut dégager les moyens au profit de l’UNA-OCI qui doit jouer un rôle important dans la communication mais «qui a connu quelques ratés dans son effort de reformer les medias, de soutien à la cause palestinienne et de présentation de l’islam sous un nouveau jour».
Pour lui, le partenariat entre l’OCI et l’Union des agences de presse doit aussi jouer un rôle crucial dans la mise en œuvre du rôle de l’OCI ainsi que dans la réalisation de ses propres objectifs. La crise financière aigüe actuelle de l’UNA-OCI contrarie ses ambitions en raison du non paiement des cotisations par les pays membres. Ainsi, l’UNA-OCI «peine à être à la hauteur de ses objectifs, de ceux de l’OCI ou d’autres organisations internationales similaires», a estimé Hassan Ali Hassan. Il a, enfin, encouragé les pays membres au paiement de leurs contributions, en honorant leurs engagements dans un effort de tous pour redonner à l’UNA-OCI son rôle dans la défense de la Oumma islamique, sur le plan de la diffusion de l’information et de la communication. Le directeur général démissionnaire de l’UNA-OCI, Issa Khaireh Robleh, de Djibouti, a, également, mis le doigt sur les problèmes financiers de l’Agence, au moment où il a noté, principalement, une montée de l’islamophobie, la dégradation de la cause palestinienne, même si l’Agence a fait des activités pour faire face aux défis. Il a, entre autres, cité des programmes de voyages pour une meilleure compréhension mutuelle, des missions dans les pays membres pour «sauver ce qui peut l’être», des mesures de réajustements ou même d’austérité (réduction du train de vie de l’Agence, des faveurs au personnel et même des charges sociales). L’UNA-OCI a, aussi, élaboré une stratégie sur cinq ans pour surmonter la situation critique qu’elle traverse. Mais depuis octobre, elle doit encore, environ 10 millions de Rials saoudiens à des créanciers et connaît des problèmes d’arriérés de salaires au personnel.
Cette première session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’UNA-OCI a pris fin jeudi, avec toujours l‘examen de la situation administrative et financière de l’Union à travers le rapport du Conseil exécutif, l’approbation des décisions de ce Conseil, la discussion et l’adoption des comptes définitifs du budget et des rapports financiers 2017-2018, la discussion et l’adoption, aussi, du projet de budget pour les exercices 2020-2022.
Envoyé spécial
Moussa DIARRA