Il est des périodes où le changement n’est plus une option, mais une évidence. Non pas choisi par confort ou curiosité, mais parce que les circonstances, intérieures ou extérieures, nous poussent à tout revoir.
Par exemple après la vague Covid-19, beaucoup de personnes ont dû se reconvertir professionnellement par manque de choix, s’étant retrouvés au chômage.
Pendant longtemps, nous avons appris à valoriser la stabilité et le temps et les épreuves nous poussent à avoir peur de l’instabilité. Mais que se passe-t-il lorsque la réalité ne correspond plus à ce qui nous stimule ? Quand le quotidien devient une répétition, ou qu’une crise personnelle, professionnelle ou sociétale bouleverse nos objectifs ?
Le changement ne frappe pas toujours à la porte avec fracas. Souvent, il commence par un inconfort diffus et persistant. Une lassitude qui s’installe, un élan qui s’essouffle, des valeurs qui ne trouvent plus leur place. C’est parfois une décision que l’on repousse, jusqu’au moment où l’on comprend que continuer ainsi c’est se renier soi-même. Reconnaître cela demande du courage. Car il est plus rassurant de maintenir l’illusion de la continuité que d’oser le saut vers l’inconnu.
Changer, c’est prendre le risque de la perte : d’un statut, d’une sécurité, d’une image que l’on renvoie ou dont on rêve. Mais c’est aussi l’opportunité d’aller à la rencontre d’une version plus alignée de soi-même. Pour certains, cela prendra la forme d’une reconversion professionnelle. Pour d’autres, ce sera un changement de mode de vie, de rôle, de regard sur le monde. Le changement authentique n’est jamais purement stratégique : il est profondément existentiel et bouleversant.
Dans un monde en perpétuelle mutation, nous gagnerions à reconnaître que savoir s’adapter est une force. Le changement n’est pas une rupture, mais l’acceptation d’un autre chemin.
Quand le changement s’impose, il nous invite à reprendre notre pouvoir d’agir. Non pas pour contrôler l’avenir, mais pour être pleinement acteur ou actrice de notre présent. Alors, que ce soit par nécessité ou par lucidité, sachons accueillir ces moments comme des occasions de croissance. Car changer, ce n’est pas fuir : c’est avancer.
Parce que c’est Notre Mali
Muriel Jules