Le Mali de la restauration et de la refondation doit prendre désormais son envol. S’il est vrai que les maliens constituent un Peuple insoumis( ce que les maliens ont montré) le dernier mot, dans la conduite du Malikura, leur revient.
Depuis des années, la grande muette grognait en sourdine. Au front, c’était presqu’un sentiment d’injustice et de révolte qui accompagnait les troupes. Le sommet de l’Etat n’avait pas pu contenir les humeurs du front qui ont retenti à la place de l’indépendance.
Dans les rangs de l’armée, presque chaque malien a perdu un proche, de façon horrible et sauvage. Les causes pouvaient tout justifier. Mais l’armée était restée républicaine malgré la sombre gestion des fonds militaires et les nombreuses attaques sorties des usines de la conspiration internationale.
Aujourd’hui, la page d’IBK est tournée. Les jeunes officiers supérieurs de l’armée, soutenus par tous les corps et légitimés par l’écrasante majorité des maliens, doit éviter les pièges des amateurs politiciens. Leur unité d’action doit être consolidée afin que leur mission ne soit pas sabotée. La souffrance des maliens était insoutenable. Le nouveau départ ne saurait être entamé sans les valeureux officiers qui ont pris leurs responsabilités.
Les solutions internationales et diplomatiques ont montré toute leur limite dans le contexte malien. Le mal est profond, l’incivisme est à son comble et les menaces terroristes montent crescendo. Il faut un homme de poigne, qui connaît l’Etat, avec l’intégrité avérée et la compétence certifiée. Un Président doit surtout être réceptif et respectueux de son Peuple.
Dans l’opinion, le constat est que beaucoup de maliens plaident afin que les militaires soient à la tête et au cœur de cette transition qui ne doit avoir rien de semblable à celle de 2012, avec une cogestion qui ne disait pas son nom. La suite était connue de tous, avec la contraignante démission de CMD et l’historique tabassage du Pr Dioncounda Traoré.
L’urgence, aujourd’hui, est à tous les niveaux, le pays est paralysé, l’économie exsangue et le front social en alerte maximale. Il est donc impérieux que les forces vives (classe politique, syndicats, les associations et mouvements, la presse) s’accordent avec l’armée pour le vrai Salut du Mali
Figaro du Mali