Pour sa première mission à l’étranger, menée du 16 au 18 mars, le recteur de l’Université de Montréal, Daniel Jutras, s’est rendu au Sénégal. La délégation était composée entre autres de la vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux, Valérie Amiraux, et du vice-recteur aux relations avec les diplômés et à la philanthropie, Michael Pecho. Ce déplacement s’inscrivait dans le cadre de la 3e Conférence internationale sur la Francophonie économique. Cette rencontre panafricaine, consacrée à l’économie résiliente, verte et inclusive, était organisée par Brahim Boudarbat, directeur de l’Observatoire de la Francophonie économique de l’Université de Montréal, et par Aminata Niang Diene, directrice de la recherche et de l’innovation à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Franc succès scientifique, la Conférence a rassemblé plus de 300 personnes de plus de 20 pays. Depuis sa dernière tenue à Rabat (Maroc) en mars 2020, l’activité a considérablement grandi, notamment grâce à l’appui d’un dense réseau de partenaires: 25 organisations de la francophonie ont contribué à sa réalisation, dont le ministère des Relations internationales et de la Francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Organisation internationale de la Francophonie, les trois partenaires fondateurs de l’Observatoire.
L’UdeM et la coopération internationale en Afrique
Ce n’est pas un hasard si, pour sa première mission à l’étranger, Daniel Jutras a choisi le continent africain. En effet, depuis plus de 20 ans, l’Université y a construit un réseau dynamique et diversifié de collaborateurs universitaires francophones, notamment à travers les nombreux projets de coopération internationale que mènent les membres de sa communauté au Maroc, au Mali, au Togo, au Cameroun et dans plus d’une quinzaine d’autres pays.
Le recteur a ainsi participé, avec plusieurs de ses homologues africains, à une table ronde intitulée «Gouvernance, recherche scientifique et pédagogique universitaire». Il s’est également entretenu avec le délégué général du Québec à Dakar, Iya Touré, du rôle que peuvent jouer les universités québécoises au Sénégal. «Il y a des savoirs à partager avec les universités d’Afrique et du reste du monde. C’est l’occasion d’échanger, de découvrir nos expertises respectives, de réfléchir ensemble sur des formations et activités d’encadrement à mettre en place et de trouver des solutions aux avantages mutuels qui permettront de répondre aux enjeux auxquels font face nos communautés», a expliqué Daniel Jutras.
Par ailleurs, cette mission a permis d’aller à la rencontre de partenaires potentiels avec qui des projets pourraient être mis sur pied dans la perspective d’un soutien accru aux communautés locales dans des domaines où l’Université de Montréal peut apporter son expertise. La délégation de l’UdeM a aussi discuté avec de récents diplômés et diplômées de l’Université installés au Sénégal ou dans la région.
Des diplômés désireux de s’engager
Les 16 et 17 mars, le recteur a eu l’occasion de rencontrer près d’une quarantaine de jeunes diplômés et de revenir sur leurs parcours à l’UdeM, le temps passé au Québec, mais aussi d’aborder leur retour au Sénégal et en particulier la réalisation de leurs projets professionnels. À la fin des discussions, un souhait a été formulé: que voie le jour un réseau plus formel des personnes diplômées de l’UdeM au Sénégal et dans l’Afrique francophone de l’Ouest.
«Le plaisir de ces retrouvailles a fait ressortir le très grand attachement de ces gens à notre université. Ce sont désormais des ambassadeurs et des ambassadrices de leur alma mater au Sénégal, dans des domaines très variés: sciences économiques, communication, droit, santé publique, médecine, etc.», a souligné Michael Pecho.
Une présentation du bilan du projet d’employabilité Maroc-Liban
Cette mission s’est conclue par la présentation du bilan du projet de coopération internationale «Compétences pour l’emploi au sein de la francophonie» au cours d’un minicolloque intégré à la Conférence de l’Observatoire. Amorcé en 2017, ce projet mené avec quatre universités partenaires au Maroc et au Liban vise principalement à assurer une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi, à renforcer les compétences pédagogiques du corps enseignant et les compétences administratives du personnel non enseignant et à soutenir l’entrepreneuriat et la mise en place de mesures destinées aux populations vulnérables. Financé par Affaires mondiales Canada, le projet est piloté conjointement par le Vice-rectorat aux partenariats communautaires et internationaux et l’Unité de santé internationale, sous la houlette de Rachida Azdouz.
Parmi les réalisations phares du projet, citons l’accès à une toute nouvelle profession au Liban, la création d’un programme en ergothérapie qui a bénéficié de l’expertise de l’École de réadaptation de l’UdeM ou encore la mise en place d’une nouvelle spécialité en médecine familiale à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et le développement du secteur de la vie étudiante à l’Université Mohammed V de Rabat.
«Nous sommes déjà en train d’explorer, avec nos partenaires locaux, des pistes de financement pour une nouvelle phase. Ce projet démontre parfaitement tout le potentiel de l’Université en matière de coopération internationale et comment les membres de notre communauté peuvent aider des partenaires étrangers à renforcer localement leurs capacités», a conclu Valérie Amiraux.
Source: TV5