Comme attendu, l’Assemblée nationale sud-africaine a rejeté ce mardi 5 avril la motion de censure à l’encontre de Jacob Zuma.
Elle avait été déposée par l’opposition, suite au verdict de la Cour constitutionnelle qui a estimé, jeudi dernier, que le président sud-africain a enfreint la Constitution en refusant de rembourser une partie de l’argent public utilisé pour rénover sa résidence privée Nkandla. La procédure de destitution a provoqué un débat houleux au sein de l’hémicycle.
À peine la séance commencée, le chaos a éclaté. Les députés du parti radical de Julius Malema se sont levés pour demander la démission de la présidente de l’Assemblée. Ils accusent Baleka Mbete d’avoir failli à son devoir constitutionnel en soutenant aveuglement le président Jacob Zuma.
« Vous n’avez pas le droit de vous assoir là où vous êtes. Vous êtes assise là illégalement, a lancé Julius Malema. Vous avez violé la Constitution sud-africaine. Nous allons discuter de Zuma, mais nous ne pouvons pas parler de lui alors que vous êtes la présidente de l’Assemblée. Vous représentez le Parlement, vous êtes responsable de ce chaos. »
Puis, la séance a été levée pendant plus d’une heure, avant que le débat reprenne. Un échange houleux entre le parti au pouvoir, l’ANC, et toute l’opposition qui exige la destitution du chef de l’état pour faute grave. Les insultes ont fusé et le vote n’a finalement duré que quelques minutes. Et sans surprise, la très grande majorité du Parlement, 233 députés sur 400, a voté contre la destitution du chef de l’Etat. L’opposition est sortie en colère, accusant le parti au pouvoir d’avoir trahi le pays.
Source: RFI