Une mère de famille a vécu un enfer. Sa fille de 13 ans, un peu paumée, s’est retrouvée dans les bras d’une autre de 10 ans son aînée. Cette dernière, une dénommée Sonia souffre de gros problèmes d’alcool. Sa relation avec la mineure a viré au harcèlement.
Sonia, c’est un peu un subtil mélange entre Josiane Balasko dans « Gazon maudit » et Salma Hayek dans « Frida ». Sonia a d’abord aimé les hommes puisqu’elle a été mariée et a eu une fille. Mais Sonia a fait son coming out et s’est mise à aimer une jeune fille, une très jeune fille car la gamine était âgée de 13 ans.
La maman de cette gamine l’a vue grandir d’une façon inquiétante. « Cette femme m’a mis dehors de chez moi, m’a frappée et je ne savais plus comment m’en débarrasser. Elle a détruit la jeunesse de ma fille et c’est quelque chose que je ne peux pas pardonner. Le matériel se remplace, pas les dégâts causés chez ma fille », a commenté cette dame qui n’osait plus sortir de chez elle et qui appelait régulièrement les services de secours pour lui venir en aide. À ses côtés, sa fille était en pleurs.
Martine (prénom d’emprunt) dit avoir été victime de harcèlement de la part de Sonia. « Je connais cette dame depuis 2001 et je constate qu’elle s’est fortement dégradée ces dernières années. Ma cliente et sa fille ont été victimes de destruction physique et morale », raconte Me Nicolas Divry, avocat.
Ce dernier estime que Martine était un obstacle à éliminer et Sonia lui en a fait voir de toutes les couleurs au cours du premier semestre 2012. « Tout a commencé en février 2012. Ivre et hystérique, Sonia a commis de nombreux dégâts dans la maison de la mère de sa compagne », raconte le substitut du procureur du roi. À la période du carnaval, Sonia a éclaté un verre sur la tête de sa jeune compagne et l’a obligée à se déshabiller sous la contrainte.
En mars 2012, Sonia était convoquée devant le tribunal correctionnel pour des faits de violence. Celle qui avait pour habitude de s’enivrer en vidant des bouteilles de bières Gordon, avait bénéficié de la suspension simple du prononcé de la condamnation. Une mesure de clémence qui ne l’a pas calmée car, un mois plus tard, elle frappait sa copine qui s’était assoupie dans un canapé. La jeune fille a souffert d’un œil au beurre noir et de multiples ecchymoses. Une amie d’école, à qui la jeune fille s’était confiée, a confirmé cet enfer devant les policiers.
Les semaines qui ont suivi ont été un enfer pour Martine et sa fille. Cette dernière, devenue une adulte, travaillait dans une moyenne surface à Lessines. Sonia ne cessait pas de venir l’épier sur son lieu de travail. Entendue par la police puis par un juge d’instruction, Sonia a été remise en liberté sous conditions en avril, après avoir tenté d’étrangler sa compagne. Un mois plus tard, elle lui portait un violent coup de pied au niveau du thorax et tentait une nouvelle fois de l’étrangler, en la serrant par le cou.
Quelques litres de Gordon plus tard, le 16 décembre 2012, elle brisait la porte d’entrée de la maison d’un ami, lequel refusait de lui offrir le gîte et le couvert. Quand les policiers sont arrivés, Sonia était déchaînée et prête à se battre jusqu’au bout. « J’étais en colère car mon chien venait de mourir », tente de se justifier Sonia qui dit regretter d’avoir fait du mal aux gens, à cause de l’alcool et de l’amour.
Sonia, qui est actuellement détenue à la prison des femmes de Mons pour d’autres faits (voir ci-contre), prétend que son séjour carcéral lui fait le plus grand bien. « Je suis contente de mon séjour en prison et cela se passe très bien. Je me suis enfin retrouvée et je respecte les règles comme avant », dit-elle. Comme du temps où elle ne vidait pas des Gordon. « Elle s’était enfermée dans une bulle, se fichait de tout et de tout le monde », ajoute son avocat qui, conscient que la peine sera lourde, a requis un sursis probatoire. Présumée innocente, Sonia sera jugée le 25 mars.
source : lameuse.be