Seydou Traoré, âgé de 28 ans, assez connu des archives de la police et de l’Administration pénitentiaire pour vol, est reconnaissable désormais à sa main droite amputée, une peine de la charia que le Mouvement pour l’unité du Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) lui a infligée en 2012 sur la place publique de Gao pour le vol d’une arme de guerre.
Récupéré puis soigné aux frais d’Amnesty International à Bamako, Seydou a obtenu de cette organisation après sa santé, un fonds pour se reconvertir dans une activité licité. Mais on a beau chasser le naturel, il revient au galop dit un proverbe car, le manchot va dilapider ce fonds et reprendre du service.
Dans la nuit du lundi 9 septembre dernier, vers minuit, sous une pluie battante, il quitte Senou où il loge sur son vélo avec son arsenal de nuisance au complet dans son sac et se diriger vers le centre ville pour cambrioler un salon de coiffure à Niamakoro Chèbougouni au prix d’une effraction avec sa main gauche.
Son butin dans le sac, il se rend ensuite à Faladjè IJA pour pénétrer dans une boutique avec la même stratégie. Son bruit ayant réveillé un voisin, il est pris au piège puis interrogé. Seydou se déguise en gardien des lieux.
Mais pas pour longtemps car, le propriétaire informé arrive et dément son propos. Copieusement battu, il serait lynché à mort n’eût été l’intervention prompte des hommes du Commissaire divisionnaire de police Adama Baradji dit le Sorcier en charge du 10è arrondissement qui l’ont exfiltré. A l’interrogatoire, il a reconnu les faits et est retourné en prison.
Denis Théra