Le campus de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) a été le théâtre d’affrontements, le lundi 12 octobre 2020, entre deux comités rivaux de l’AEEM. Un acte que condamne le secrétaire général de la Faculté de droit privée, Allaye Y Sininta. Toutefois, il appelle ses camarades à la retenue.
Que s’est-il réellement passé ?
Ce drame intervient à quelques mois encore de la mise en place du Bureau de coordination qui renvoie au renouvèlement des comités AEEM des différentes écoles et des universités. A l’IUG, le combat de positionnement tournera au vinaigre. C’est le comité AEEM sortant et des prétendants du même comité qui se sont violentés le lundi.
Tout a commencé le lundi par le cri d’un membre du comité AEEM. « Il faut secouer un peu le campus pour nous faire entendre. Les assemblées générales ne servent à rien », criait cet étudiant, manifestement déchainé à en découdre avec le groupe rival. C’est ainsi que toute la matinée du lundi, le « temple du savoir » s’est mué en terrain d’affrontements avec des courses poursuites, des jets de pierre, des coups de feu, maniement des armes blanches, etc.
Après plusieurs heures d’affrontements entre le bureau sortant et la dissidence au niveau de l’IUG, le bilan provisoire faisait état de 11 blessés et d’un mort. Le calme est revenu après l’arrivée des forces de l’ordre et de sécurité, mais la tension restait vive. Des médiations auraient été entamées pour éviter de nouveaux affrontements par le Bureau de coordination de l’AEEM.
Contacté par nos soins, le secrétaire général du comité AEEM de la Fdpri, Allaye Y. Sininta, a appelé ses camarades à la retenue. Pour lui, ces violences n’honorent point l’AEEM.
« Je condamne les actes de violences survenus au campus universitaire de l’IUG entre le comité sortant et un groupe de prétendants au perchoir. Ces actes ne nous honorent point. Ces comportements décrédibilisent l’AEEM. Ces violences perpétrées n’ont rien avoir avec la revendication de l’association pour l’amélioration de nos conditions d’études. Un leader syndicaliste estudiantin ne fait pas recours à la violence ni aux armes (machettes, arme à feu…) pour se faire entendre. Un vrai leader, surtout un étudiant a surtout besoin des mots, de son stylo et de son cahier pour se faire entendre et revendiquer dans la légalité tout en respectant les textes de l’AEEM. Aujourd’hui, nous sommes écœurés et attristés de voir que les leaders de l’AEEM qui sont la voix des sans voix, médiateurs entre l’administration et les camarades soient des principaux animateurs de la violence dans l’espace universitaire. Les armes, c’est pour les militaires, un étudiant n’a besoin que d’un stylo. Notre combat, c’est le combat des idées pour une école performante et apaisée.
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