Entre l’abstention et les votes blancs et nuls, plus d’un Français sur trois a refusé de choisir dimanche entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, selon les estimations des instituts de sondage, un niveau record depuis 1969.
“La présence de l’extrême droite au second tour n’a pas provoqué de surmobilisation par rapport au premier tour contrairement à ce qui s’était passé en 2002. Il n’y a pas eu d’effet de choc, car sa présence était attendue”, souligne Mme Jadot. En 2002, l’abstention avait atteint un niveau record de 28,4% au premier tour. Mais la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour avait ensuite mobilisé massivement les électeurs hostiles au candidat du Front national, provoquant une chute de l’abstention à 20,3%.
A contrario de la tendance nationale, l’abstention a cependant reculé dans les départements et collectivités d’outre-mer, selon les résultats du ministère de l’Intérieur.
Autre phénomène, le niveau record de bulletins blancs ou nuls, évalués par les différents instituts à près de 12% des exprimés (contre 6,4% en 1969, précédent record) et 9% des inscrits. Au premier tour, ce taux affichait seulement 2% des inscrits. “Le vote blanc est revendiqué comme de l’abstention civique, cela manifeste un attachement à l’exercice du droit de vote tout en renvoyant dos-à-dos les candidatsé, estime Mme Jadot.
Par: 7sur7.be