Mohamed al-Hassan, ancien commissaire de la police islamique de Tombouctou pour le compte d’Ansar Dine, était à la barre de la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas), ce lundi 8 juillet.
Il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au Mali en 2012-2013. Au cours de cette première phase de sa comparution, c’est le bureau du Procureur qui a eu la parole pour exposer ses accusations. La procureure, Fatou Bensouda, a estimé que Mohamed al-Hassan a joué un rôle « de premier plan dans la commission de crimes » de 2012 à 2013, en tant que « commissaire incontournable», dans l’application de la charia. « Al-Hassan a arrêté des suspects, a spécifié Fatou Bensouda. Il a participé à leur recherche puis à leur interrogatoire pour leur extorquer des aveux. Il a contribué, de manière directe et parfois indirecte, à imposer des châtiments souvent donnés en public, au petit marché et au square Sankoré », nous rapporte la RFI. Les principales interdictions qui étaient sévèrement punies par le commissaire étaient : la consommation de la cigarette, de l’alcool, la célébration de fête culturelle ou religieuse, toutes organisations ou rassemblements publics, avec l’obligation d’adopter un nouveau code vestimentaire, précisent nos confrères de la RFI. Ces audiences se tiendront jusqu’au mardi 16 juillet prochain, ensuite la chambre préliminaire se prononcera au plus tard le 30 septembre 2019, s’il y a lieu ou pas d’organiser le procès contre Mohamed al-Hassan.
Source: Le Pays