Joe Biden a dit ne “pas être certain” que la transition à la Maison Blanche se ferait pacifiquement en cas de défaite de Donald Trump à l’élection de novembre, dans un extrait d’interview à CBS diffusé mercredi.
“Si Trump perd, je ne suis pas certain du tout”, a répondu le président démocrate à une question sur la possibilité d’avoir une transition pacifique du pouvoir.
“Il pense ce qu’il dit. On ne le prend pas au sérieux. Quand il dit des choses comme ‘si nous perdons, ce sera un bain de sang’, il le pense”.
C’était la première interview de Joe Biden, qui sera diffusée en intégralité dimanche, depuis l’annonce qu’il se retirait de la course présidentielle.
“Regardez ce qu’ils essaient de faire maintenant dans les circonscriptions électorales locales où les gens comptent les votes”, a continué Biden. Répétant une maxime bien connue sur les élections et la démocratie, le président a déclaré : “Vous ne pouvez pas aimer votre pays uniquement lorsque vous gagnez.”
Le “bain de sang”, une vraie promesse de Trump
L’expression “bain de sang” a bien été utilisée par Trump lors d’un meeting de campagne dans l’Ohio en mars dernier. À l’époque, le porte-parole de la campagne de Joe Biden, James Singer, avait déclaré que cela illustrait que Trump “voulait un autre 6 janvier, mais que le peuple américain allait lui infliger une nouvelle défaite électorale en novembre parce qu’il continuait à rejeter son extrémisme, son goût pour la violence et sa soif de vengeance.”
Trump, de son côté, avait répondu en prétendant qu’il n’avait utilisé ce terme que pour évoquer l’état de l’industrie automobile aux USA. Mais de la part d’un personnage qui n’a jamais reconnu sa défaite et qui doit encore répondre de sa responsabilité dans l’assaut de ses partisans contre le Capitole, difficile de penser que le mot n’a pas été savamment pesé avant d’être lâché.
Si Joe Biden redoute des violences en cas de défaite de Donald Trump le 5 novembre, sa vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris a mis en garde contre une victoire du milliardaire.
Kamala Harris craint un dictateur en puissance
“Donald Trump a ouvertement promis que, réélu, il serait dictateur dès le premier jour, qu’il instrumentaliserait la Justice contre ses ennemis politiques (…) et même qu’il, je le cite, abrogerait la Constitution”, s’est-elle emportée lors d’un discours de campagne passionné au cœur du Midwest, dans l’État clé du Wisconsin, susceptible de pencher côté démocrate ou républicain en novembre.
“Quelqu’un qui suggère d’abroger la Constitution des États-Unis ne devrait plus jamais avoir l’occasion de se tenir derrière le Sceau du Président des États-Unis”, a lancé la magistrate sous les applaudissements de la foule réunie en plein air dans la petite ville d’Eau Claire, avec son nouveau colistier Tim Walz.
Mme Harris cherche à prolonger l’élan et la dynamique amorcés fin juillet après le retrait choc du président Biden.
L’ex-sénatrice et procureure de Californie et le gouverneur du Minnesota, tout sourire et le verbe haut, ont fait vibrer la corde patriotique d’une “Amérique normale” des “classes moyennes”.
Kamala Harris et Tim Walz ne disposent que de trois mois pour convaincre les indécis.
Source: https://www.7sur7.be/