A 104 ans, David Goodall, un brillant scientifique australien devrait mettre fin à ses jours ce jeudi 10 mai en Suisse. Le suicide assisté y est légal depuis 1942. Son cas fait énormément parler, car malgré son âge très avancé, Goodall ne souffre pas physiquement. Il n’a aucune maladie incurable. Il n’est juste plus heureux de vivre. A quelques heures de prendre un sédatif profond qui doit arrêter son cœur, il a donné mercredi une conférence de presse.
Une nuée de journalistes étaient présents à Bâle pour recueillir les derniers mots publics de David Goodall. Pour le plus grand étonnement du scientifique, qui s’est dit surpris de susciter autant l’attention. Il s’est présenté devant la presse en chaise roulante vêtu d’un pull où on pouvait lire, en anglais, une inscription : « en train de vieillir de façon honteuse ».
« J’espère que mon histoire aura des retombées positives. Et que d’autres pays vont avoir une vision plus progressiste du suicide assisté, a expliqué David Goodall. J’aimerais que l’on se souvienne de moi comme de quelqu’un qui a contribué à ce que les personnes âgées puissent choisir leur propre mort ».
David Goodall l’a redit : personne ne lui a forcé la main. Il aurait simplement aimé pouvoir mettre fin à ses jours en Australie si la loi le lui avait autorisé. Et quand on lui demande s’il n’a pas eu des doutes, à un moment, la réponse fuse : pas un seul instant.
Rfi