La Tunisie devrait se doter d’une Constitution et changer de gouvernement avant le 14 janvier prochain. Les partis au pouvoir et l’opposition l’ont décidé ce lundi 23 décembre dans le cadre du dialogue national, encadré notamment par le syndicat UGTT et le patronat Utica. Les pourparlers reprendront ce mercredi.
L’actuel gouvernement est censé quitter le pouvoir avant le 14 janvier, date du troisième anniversaire de la révolution. D’ici là, le nouveau Premier ministre désigné il y a dix jours, Mehdi Jomaa, devrait mettre sur pieds son cabinet et obtenir la confiance de l’Assemblée. Il commencera à faire ses choix dès ce mercredi, selon le syndicat UGTT.
En même temps, l’Assemblée a elle aussi trois semaines pour adopter la Constitution. Et elle est en bonne voie, assurent des députés de la coalition au pouvoir et de l’opposition. Le parti majoritaire, Ennahda, a fait de l’adoption de cette loi fondamentale une de ses conditions pour laisser sa place à un gouvernement indépendant. Autre préalable : la mise en place d’un calendrier pour les élections.
Mais cette tâche s’annonce complexe. Il faudra pour cela adopter une loi électorale et mettre en place l’ISIE, l’Instance supérieure indépendante pour les élections, chargée d’encadrer le scrutin. Dans ces conditions, les partis respecteront-ils leurs engagements ? Après de nombreux effets d’annonce sur des dates de sortie de transition, ce dialogue national suscite encore beaucoup de méfiance.
Source : RFI