Dans le quartier de Raoued, au nord de Tunis, des affrontements entre forces de l’ordre et hommes armés ont éclaté lundi dans l’après-midi et se sont poursuivis jusqu’à ce mardi 4 février à la mi-journée. Un agent de la garde nationale a été blessé, et un autre est mort, comme sept personnes qualifiées de « terroristes » par le ministère de l’Intérieur.
Jusque vers 11h ce mardi matin, on pouvait encore entendre des tirs sporadiques et plusieurs détonations. Un hélicoptère a également survolé la zone toute la matinée. Des hommes des forces de l’ordre étaient visibles sur les toits de plusieurs bâtiments.
Après avoir été délogés d’une maison, les hommes armés se sont déplacés dans un deuxième bâtiment, qui a été encerclé à son tour et pris d’assaut par les forces spéciales. Ce groupe d’hommes a été décrit par le ministère de l’Intérieur comme un groupe terroriste, mais leur nombre et leur identité n’ont pas été confirmés.
Des faits qui dénotent dans un pays en pleine transition
La route qui mène au théâtre des opérations était fermée jusqu’à la mi-journée ce mardi. Derrière des barrières, une centaine d’habitants du quartier attendaient la fin des opérations. De l’autre côté, plus de 150 hommes des forces de sécurité étaient déployés. L’opération aura duré un peu plus de vingt-quatre heures.
Depuis une dizaine de jours, la Tunisie célèbre l’adoption de sa nouvelle Constitution. Le pays s’est également doté d’un nouveau gouvernement. Face à ces deux étapes de la transition démocratique franchies avec succès, l’affrontement de ces dernières 24 heures fait tache. Il survient presque un an après l’assassinat du leader d’opposition Chokri Belaïd, le 6 février 2013.