Les interactions entre le président américain et son homologue russe font l’objet d’intenses spéculations depuis deux jours dans la ville côtière de Danang, où ils participent au forum de l’Asie-Pacifique (Apec).
Moscou avait annoncé une rencontre, Donald Trump lui-même avait indiqué qu’il retrouverait l’homme fort du Kremlin pour parler Corée du Nord. Mais vendredi, la Maison Banche assurait, dans une certaine confusion, qu’aucun tête-à-tête n’était à l’ordre du jour.
Resultat, une étrange danse diplomatique. Après une brève poignée de main vendredi soir, et une autre samedi matin, les deux hommes ont échangé, pendant quelques secondes, sous les yeux des caméras, alors qu’ils se rendaient avec leurs homologues sur le lieu de la traditionnelle “photo de famille” de l’Apec.
Pendant la campagne, Donald Trump a longtemps couvert d’éloges le maître du Kremlin. “Nous allons avoir une formidable relation avec (Vladimir) Poutine et la Russie”, allait-il répétant.
Mais les soupçons de collusion entre son entourage et le Kremlin et une série de contentieux entre les deux pays ont considérablement assombri le tableau.
Au bout du compte, l’ancien homme d’affaires de New York et l’ex-chef à la tête du FSB (ex-KGB) n’ont, à ce jour, eu qu’un seul véritable entretien: en Allemagne, en juillet, en marge du G20.
Les chefs de la diplomatie, Sergueï Lavrov et Rex Tillerson se sont, eux, rencontrés samedi de manière plus formelle – mais pour quelques minutes seulement – en marge du sommet de l’Apec.
M. Trump devrait quitter Danang samedi après-midi pour rejoindre Hanoï avant de se rendre aux Philippines, dernière étape de sa longue tournée asiatique.
(©AFP / 11 novembre 2017 08h18)
Trump et Poutine: “pas de solution militaire” en Syrie
Les deux chefs d’Etat ont, au cours de se sommet à Danang, échangé par deux fois une poignée de main, ainsi que quelques mots, mais sans véritable tête-à-tête.
“Les présidents ont confirmé leur engagement pour la souveraineté de la Syrie, son indépendance, son unité, son intégrité territoriale et sa nature séculaire” et ont appelé toutes les parties à participer aux discussions menées par l’ONU à Genève, déclare le Kremlin.
Le commandement militaire russe a accusé récemment les Etats-Unis de “faire seulement semblant” de combattre l’EI en Irak et de gêner la contre-offensive soutenue par la Russie dans l’est de la Syrie.
“Les président ont aussi discuté la nécessité de réduire les souffrances humaines en Syrie, et appelé tous les pays membres de l’ONU à augmenter leur contribution pour satisfaire aux besoins humanitaires dans les mois qui viennent”, toujours selon le Kremlin.
La Russie mène en Syrie une campagne de bombardements depuis 2015, en soutien au président Bachar al-Assad, et a fait basculer le conflit en sa faveur.
(©AFP / 11 novembre 2017 09h19)