Vendredi à Nancy, l’ancien président a évoqué la nécessité du rassemblement au sein de sa famille politique.
Les oreilles de Laurent Wauquiez ont-elles sifflé vendredi soir ? Lors de l’une de ses très rares apparitions publiques, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), Nicolas Sarkozy a tenu un discours riche en sous-entendus, comme autant de signaux adressés au favori dans la course à la présidence du parti.
«Celui qui ne rassemble pas, qui pense qu’une famille politique c’est une secte, ne peut pas défendre ses convictions», a lâché l’ancien chef de l’Etat, qui demande depuis des mois à Laurent Wauquiez de rassembler le plus largement possible sa famille politique. «Nicolas Sarkozy lui donne des conseils, mais je ne suis pas sûr que Laurent les suive», ironise un ténor LR proche des deux hommes.
Sarkozy a donc profité de son passage en Lorraine — où il remettait la Légion d’honneur à Valérie Debord, adjointe au maire de Nancy, une de ses fidèles — pour faire à nouveau passer le message.
«On a besoin de la famille pour vivre»
«Ce n’est pas une critique, mais c’est plutôt un encouragement à rassembler», nuance Brice Hortefeux, ami de Sarkozy et soutien indéfectible de Wauquiez. Histoire d’être bien sûr de se faire comprendre, l’ex-président a aussi glissé, tout sourire, au maire de Nancy, Laurent Hénart, soutien d’Alain Juppé à la primaire : «On n’a pas toujours été de la même sensibilité, ça n’a aucune importance. Parfois, tu m’as même rejoint au second tour. Ça ne m’a jamais empêché de t’aimer.»
Cela vaut aussi pour le parti des Républicains, traversé par des fractures depuis la défaite à la présidentielle : «La famille, ça ne marche pas à tous les coups, mais on a besoin de la famille pour vivre.» Un avertissement explicite.
LeParisien.fr