ÉTATS-UNIS – À mesure que l’échéance approche, la bataille se fait de plus en plus féroce. Donald Trump au Madison Square Garden, Kamala Harris sur scène avec Beyoncé au Texas : ces derniers jours, les candidats à l’élection présidentielle américaine ont multiplié les meetings… et les attaques mutuelles. Ces dernières se sont faites particulièrement virulentes, avec notamment les polémiques sur les accointances du républicain avec Adolf Hitler ou sur Porto Rico.
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Et pour cause : au vu des derniers sondages, chaque voix compte. À une semaine jour pour jour du scrutin, les enquêtes d’opinion placent le républicain et la démocrate au coude-à-coude au niveau national. Même si on le sait, aux États-Unis, ce sont une poignée d’États clés qui font l’élection.
Au niveau national, Harris stagne, Trump progresse
Après le retrait de Joe Biden en juillet dernier et l’officialisation de la candidature de Kamala Harris, cette dernière a connu une embellie dans les sondages, passant devant Trump au niveau national, selon l’agrégateur du New York Times et du projet FiveThirtyEight. À une semaine de l’élection, l’écart s’est largement resserré.
Ce mardi 29 octobre, elle recueille 49 % des intentions de vote, contre 48 % pour Donald Trump. C’est la première fois depuis mi-août que son avance sur l’ancien président est aussi faible. Si la candidate est assez stable dans les enquêtes d’opinion, les intentions de vote en faveur de Donald Trump ont pour leur part connu une forte dynamique, avec 2 points de plus sur le mois d’octobre.
À ces chiffres très serrés s’ajoute une autre incertitude : comme le rappelle NBC, les instituts de sondage avaient sous-estimé le nombre d’Américains en faveur de Donald Trump en 2020. Deux semaines avant le scrutin, Joe Biden devançait le milliardaire de près de 8 points dans les sondages nationaux. Pourtant, l’actuel président n’a gagné l’élection qu’avec environ 4,5 points d’avance.
Dans les swing states, des écarts très faibles
Mais pour la présidentielle américaine, les sondages nationaux ne veulent pas dire grand-chose : la course se joue État par État. Pour être élu à la Maison Blanche, chaque candidat doit obtenir une majorité de 270 grands électeurs. S’il fait peu de doute que la Californie votera démocrate et que l’Oklahoma votera républicain, par exemple, ce sont les résultats de sept États indécis qui, cette année, décideront du ou de la nouvelle présidente.
À une semaine du scrutin, les sondages sont encore plus serrés dans les « swing states » qu’au niveau national… et donc dans la marge d’erreur. Selon l’agrégateur de sondages du New York Times, Trump et Harris sont à égalité parfaite dans les intentions de vote dans le Nevada et en Pennsylvanie, avec 48 %.
Dans le Wisconsin et le Michigan, Kamala Harris dispose d’un petit point d’avance sur Trump (49 %/48 % dans le premier, 48 %/47 % dans le second). En Géorgie et en Arizona, c’est Donald Trump qui bénéficie d’une légère avance (49 %/48 % dans les deux cas). Dans ces deux États du sud du pays, le candidat républicain a presque toujours été en tête ces derniers mois.
En Caroline du Nord, au contraire, les intentions de vote n’ont fait que de basculer en faveur de l’un ou de l’autre au fil des semaines. Ce 29 octobre, Trump est crédité de 49 % des voix dans cet État, contre 48 % pour Harris. Des écarts si faibles qu’il est impossible, à ce stade, de prédire le résultat dans ces États pourtant clés.
Source : Le HuffPost