Pour la gestion du préavis de grève du 1er janvier 2020 de 336 heures soit 14 jours des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (Sypesco, Syneb, Synefct, Synesec, Syldef, Fenarec, Coses, Snec) allant du mardi 21 janvier au vendredi 7 février 2020, le gouvernement avait convoqué la commission de conciliation pour le vendredi 17 janvier dernier.
Rappelons que le préavis de grève porte sur un seul point, notamment l’application de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale, suite à l’augmentation de grille accordée aux agents relevant du statut général des fonctionnaires.
Des sources proches du dossier, à l’issue des discussions, il ressort que la partie gouvernementale a attiré l’attention de la commission de conciliation et des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 sur le fait que l’application de l’article 39 du Statut de l’enseignant engendre une incidence financière de plus de 20 milliards de Fcfa.
Toujours selon elles, la partie gouvernementale a affirmé, qu’à ce jour, cette incidence financière n’est pas supportable par les finances de l’Etat à cause de plusieurs difficultés auxquelles le Mali est confronté parmi lesquelles un accent particulier a été mis sur la situation sécuritaire et financière.
Pour autant, précisent nos sources, la partie gouvernementale a proposé de transposer les enseignants dans la grille accordée à l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) en rassurant que personne ne perdra aucun point. Il s’agit de l’indice plafond 1 100 pour compter du 1er janvier 2020 et l’indice plafond 1 200 pour compter du 1er janvier 2021.
Et de poursuivre que la partie syndicale a rejeté cette proposition. Ainsi, les conciliateurs ont proposé aux deux parties de travailler à appliquer l’article 39 du statut de l’enseignant dans le temps. Toute chose que les syndicats de l’Education ont rejeté car les syndicats disent s’en tenir à l’application stricte des dispositions de l’article 39 de leur statut. Ensuite, la partie syndicale estime que le gouvernement a bien les moyens de satisfaire à la revendication, mais refuse en raison du fait qu’il s’agit du personnel enseignant.
Ainsi, au regard du désaccord sur le point de revendication, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont décidé d’observer leur mot d’ordre de grève de 336 heures soit 14 jours, allant du mardi 21 janvier au vendredi 7 février 2020.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourdhui-Mali