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TROISIÈME PARTIE DU DISCOURS DE PRÉSENTATION DU PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION DEVANT LE CONSEIL NATIONAL DE LA TRANSITION PAR LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT, MONSIEUR MOCTAR OUANE, LE 19 FÉVRIER 2021

AXE 2 : LA PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE
Priorités
1. Restaurer l’autorité et l’utilité sociale de l’État à travers la fourniture des services sociaux de base ;
2. Promouvoir la citoyenneté et le civisme à travers l’éducation et la culture ;
3. Renforcer la lutte contre l’impunité et accentuer la lutte contre la corruption ;
4. Rationaliser les dépenses publiques en réduisant le train de vie de l’État ;
5. Auditer la gestion des fonds alloués aux secteurs de la sécurité, de la défense et de la justice dans le cadre des lois d’orientation et de programmation.
Priorité 1 : Restaurer l’autorité et l’utilité sociale de l’État à travers la fourniture des services sociaux de base
En 2012, le retrait des agents de l’État a été ressenti par nos compatriotes en proie à l’insécurité comme un abandon. Aujourd’hui, malgré le retour progressif de l’État, l’accès limité des citoyens aux services sociaux de base renforce le sentiment que les pouvoirs publics ne sont toujours pas en mesure de répondre entièrement à leurs attentes.
À cet égard, nous œuvrons chaque jour davantage pour restaurer non seulement l’autorité de l’État, mais également son utilité pour les citoyens à travers, notamment, les actions suivantes :
● Au niveau de l’Administration territoriale et de la Justice :
– recrutement de personnel dans la Fonction publique des collectivités territoriales (administration générale, éducation, santé et développement social, emploi et formation professionnelle) ;
– renforcement du pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ;
– présence effective de la Justice sur toute l’étendue du territoire national ;
– intensification de la communication sur les actions de la justice.
● Au niveau de la santé et du développement social :
– réhabilitation et équipement de 20 Centres de santé communautaire (CSCOM) et de 06 Centres de santé de référence (CSREF) ;
– recrutement et redéploiement de 163 agents de santé de qualité et de 926 agents de santé communautaire ;
– construction de 20 centres de santé communautaires et de 05 maternités en collaboration avec les collectivités territoriales bénéficiaires ;
– prise en charge médicale de 15 000 personnes en situation de précarité immatriculées au RAMED (Régime d’Assistance médicale) et immatriculation au RAMED de 30 000 nouvelles personnes ;
– prise en charge de 250 pupilles de la nation.
● Au niveau des infrastructures, de l’équipement, des transports, de l’énergie, de l’eau et du numérique :
– poursuite et achèvement des travaux d’infrastructures routières ;
– Libération de la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou des occupations illicites ;
– mise en œuvre du Plan de relance du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises sur l’axe Bamako-Dakar ;
– mise en œuvre du Plan de libération des servitudes et des lits des collecteurs naturels du District de Bamako des occupations illicites en vue de lutter contre les inondations ;
– mobilisation des ressources afin d’achever les logements sociaux en cours de construction sur l’ensemble du territoire ;
– réalisation de l’Interconnexion 225 kV Guinée – Mali (Sanankoroba-Frontière Guinée) ;
– réalisation du projet de Centre national de conduite (CNC) et du doublement de la capacité de la centrale hydroélectrique de Sotuba d’une puissance de 6 MW ;
– réalisation des points d’eau modernes (104 Systèmes d’hydraulique pastorale améliorés – SHPA) ;
– réalisation d’une station de surpression sur le site des réservoirs de Baco-Djicoroni-Golf ;
– poursuite du déploiement de la télévision numérique terrestre (TNT) sur toute l’étendue du territoire national ;
– extension du service de l’accès universel au téléphone à d’autres localités.
Priorité 2 : Promouvoir la citoyenneté et le civisme à travers l’éducation et la culture
Le Mali est une nation multiséculaire, riche de sa diversité, construite autour des valeurs cardinales de la citoyenneté, à savoir la civilité, le civisme et la solidarité. Or, ces valeurs, qui ont longtemps structuré et régulé la société malienne, sont malheureusement mises à mal par des comportements nouveaux qui menacent la cohésion sociale.
Face à cette situation, le gouvernement s’engage à créer les conditions du vivre ensemble grâce à une école de qualité cultivant le civisme, enracinée sur la culture et ouverte sur le monde.
A cet effet, le gouvernement mettra en œuvre les mesures suivantes :
– information et sensibilisation des agents publics et des citoyens sur les symboles de l’État ;
– promotion de l’esprit de vigilance et du contrôle citoyen par la formation des acteurs au respect du bien public, au contrôle de l’exécution des budgets, à l’initiation à la dénonciation des biens mal acquis et les pratiques illicites dans la gestion publique ;
– formation sur la citoyenneté et les droits humains ;
– Sensibilisation par des préceptes religieux, du sentiment de citoyenneté et de la volonté du vivre ensemble ;
– formation de 500 enseignants à la culture de la paix, de la citoyenneté et du civisme.
Priorité 3 : Renforcer la lutte contre l’impunité et accentuer la lutte contre la corruption
La lutte contre l’impunité et la corruption s’inscrit en droite ligne des préoccupations soulevées par le peuple malien lors des journées de concertation nationale. Elle pose les questions fondamentales relatives à l’amélioration de la gouvernance et à la mise en place d’institutions fortes et crédibles. Une justice saine, accessible, efficace et performante, des vérifications et audits réguliers, le suivi et l’application des recommandations et sanctions qui en sont issues ainsi que la mise en place de garde-fous relatifs à l’enrichissement illicite sont autant de réformes permettant de restaurer la confiance du citoyen dans l’appareil d’État.
A cet effet, les efforts porteront sur les actions suivantes :
– intensification des missions de vérification de la gestion des structures de l’administration territoriale (collectivités et services) ;
– intensification des missions d’audit de performance et de contrôle de conformité ;
– organisation d’une session des assises spéciales sur la grande criminalité ;
– déclaration obligatoire des biens des fonctionnaires et agents de l’État assujettis.
Priorité 4 : Rationaliser les dépenses publiques à travers la réduction du train de vie de l’État
La dépense publique représente plus de 20 % du PIB de notre pays, chiffre très élevé qui explique en partie notre forte dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure.
Il n’y aura pas de redressement du pays sans un effort considérable de rationalisation du train de vie de l’État. Dans cette perspective, le gouvernement mettra en œuvre les actions prioritaires suivantes :
– opérationnalisation de la facture normalisée et sécurisée ;
– bancarisation des salaires des agents des forces de défense et de sécurité ;
– mise en place d’un système de rapportage de suivi technique et financier des ressources transférées aux collectivités territoriales ;
– poursuite de la mise en place du compte unique du trésor au niveau des établissements publics ;
– poursuite de la dématérialisation de la passation des marchés publics ;
– rationalisation de la gestion du parc auto de l’État.
Priorité 5 : Auditer la gestion des fonds alloués aux secteurs de la sécurité, de la défense et de la justice dans le cadre des lois d’orientation et de programmation
Depuis le déclenchement de la crise en 2012, notre peuple et nos Forces de défense et de sécurité ont consenti d’importants efforts matériels, financiers et humains. Dans ce cadre, en 2015, une loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) a été votée avec un financement de 1 230 milliards de FCFA sur 5 ans.
Une autre loi de programmation relative à la sécurité intérieure a été adoptée, en 2017, avec un budget de 446 milliards de FCFA pour la même durée.
Après plusieurs années dans la mise en œuvre de ces différentes lois, et conformément aux attentes des Maliens sur ces questions, le gouvernement mettra en œuvre les mesures suivantes :
– renforcement des services d’inspection des États-majors et ceux de l’inspection générale des Armées et services ;
– réalisation de l’audit de la mise en œuvre de la LOPM ;
– réalisation de l’audit de la mise en œuvre de la LPSI.
Source: Primature
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