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Trois questions à Moussa Ag Acharatoumane de la CMA

«Il faut réunir les conditions sécuritaires d’abord avant de parler d’élections»

Tenir les élections communales et régionales le 25 octobre prochain sans  les conditions sécuritaires et le retour des refugiés  constituent une préoccupation majeure pour la  Coordination des Mouvements de l’Azawad. C’est du moins, la conviction de Moussa Ag Acharatoumane, chargé de communication de la CMA.

Moussa Ag Acharatoumane MNLA CHEF

Pourquoi êtes-vous présent au siège de l’URD ? De quoi avez-vous parlé concrètement ?

Nous sommes une délégation de la Coordination des Mouvements de l’Azawad qui est à Bamako depuis quelques jours pour rencontrer les autorités du pays afin d’échanger sur l’accord signé depuis le 20 juin dernier avec le gouvernement malien. C’est dans ce cadre là que nous avons jugé nécessaire de faire une visite de courtoisie à la deuxième force politique du Mali, à savoir l’opposition. Et cela pour échanger sur la situation actuelle qui prévaut dans le pays afin d’aboutir au rétablissement de la paix et de la  sécurité sur l’ensemble du territoire.

Malgré la signature de l’accord, la violence continue sur le terrain. Comment est-ce que vous expliquez cette situation ?

Il y a malheureusement beaucoup d’affaires et beaucoup d’ennemis qui font en sorte que l’accord ne puisse être appliqué au Mali, et que la paix ne puisse revenir.  C’est une raison de plus pour que les différents acteurs, c’est-à-dire la  Coordination des Mouvements de l’Azawad, le gouvernement malien, l’opposition et les Maliens dans leur ensemble, que chacun donne le meilleur de lui-même afin que l’application de cet accord soit effective. Je pense que c’est le seul cadre aujourd’hui qui va permettre au Mali de retrouver la paix et la sécurité. Aujourd’hui on se rend compte que la difficile situation qui prévoyait à un moment donné dans une partie du territoire s’est manifesté de façon générale. Et cela interpelle les uns et les autres qui doivent contribuer d’une manière ou d’une autre  à ce qu’on puisse tous se mettre ensemble pour affronter cette situation.  La  Coordination des Mouvements de l’Azawad seule ne peut pas l’affronter, c’est pour cette raison que l’ensemble des acteurs doivent s’impliquer et se donner la main.

Notre présence à Bamako montre suffisamment notre bonne foi dans le cadre de l’application de cet accord. Nous le pensons et nous disons encore une fois qu’on pense que cet accord est le seul cadre aujourd’hui qui peut ramener la paix.

Quel est la position de la CMA par rapport à la tenue des élections en octobre prochain?

Il y a des informations qui circulent depuis un certains temps sur la CMA par rapport à des perspectives qu’on a évoquées sur la tenue des élections. Premièrement, on pense que la majorité de nos populations sont hors du Mali. Ils sont en Algérie, en Mauritanie, au Niger et au Burkina. Je pense que ce sont des citoyens comme tous les autres et elles ont le droit de participer à ces élections. Il faut d’abord prendre des dispositions pour qu’elles reviennent. Deuxièmement, la situation sécuritaire sur le terrain est de plus en plus grandissante et très préoccupante.  Pour organiser des élections aujourd’hui au Mali, il faudrait d’abord qu’il y ait une sécurité. Donc il faut réunir les conditions sécuritaires d’abord avant de parler d’élection. Voila entre autres éléments à ne pas négliger, et qui doivent être pris en compte.

Propos recueillis par Nouhoum DICKO

 Source: Le Prétoire
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