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Transport: le bordel planifié

Face au bordel dans le secteur des transports qui prend des proportions rédhibitoires, depuis l’avènement des motos tricycles et des motos taxi, il fallait bien mettre un holà. C’est pourquoi les bledards ont eu droit à cet édit gouvernemental : ‘’Dans le souci de lutter contre la prolifération anarchique des motos tricycles et des motos-taxis, et de mieux réguler ce secteur, le ministre des Transports et des Infrastructures, à travers la Direction Nationale des Transports Terrestres, Maritimes et Fluviaux (DNTTMF), invite tous les conducteurs de motos tricycles à se conformer à la réglementation en vigueur en se dotant de la carte grise, de la plaque d’immatriculation, du permis de conduire, de l’assurance, et de la vignette.

En ce qui concerne les conducteurs des motos-taxis, ils doivent être facilement identifiables :
-moto avec plaque ;
-conducteurs avec gilet et casque obligatoire.
Ils doivent s’inscrire à la Mairie du District de Bamako et à la Compagnie de la Circulation Routière.
Le ministre des Transports et des Infrastructures rappelle que ces mesures visent à réguler ce mode de transport, afin de sécuriser les personnes et leurs biens’’.
Mille milliards de mille sabords. La câlinothérapie a encore de beaux jours devant elle. Mettre de l’ordre dans la circulation à Bamako couplé à la sécurité des personnes ne se contente pas des demi-mesures. On nous dit, ‘’en ce qui concerne les conducteurs des motos taxi, ils doivent être facilement identifiables : moto avec plaque (c’était déjà obligatoire, à moins d’émettre des plaques spéciales comme pour les véhicules de transport en commun) ; conducteurs avec gilet (c’est une innovation) et casque obligatoire.
Ils doivent s’inscrire à la Mairie du District de Bamako et à la Compagnie de la Circulation Routière.
Ces mesurettes ne répondent pas à la question de fond qui échauffe la bile des Maliens et électrisent les débats. Qui répond de ces conducteurs de motos taxis, en cas de délit ? Parce qu’il est loisible à n’importe quel jeune sans emploi de transformer sa moto Jakarta à usage personnel en moto taxi et de se fondre dans la nature après forfait. Certaines motos taxis appartiennent à des sociétés bien connues de la place qui pourraient répondre des éventuels délits de leurs agents. Qu’en serait-il des sociétés unipersonnelles de transport qui embouteillent notre capitale ?
Non, pour ‘’lutter contre la prolifération anarchique des motos tricycles et des motos taxis, et de mieux réguler ce secteur’’, le meilleur atout n’est pas les décisions laxistes comme celle que prend en ce moment le ministère des Transports et des Infrastructures. N’est pas transporteur qui le veut. Il y va de la sécurité des passagers.
Par contre, si le laxisme légalisé est un moyen détourné de combattre le chômage des jeunes, le ministre a tiré à terre. Quand les temps changent, il faut que les réflexes changent. Il faut ferrer les prestidigitations des politiciens qui embauchent virtuellement.

Source : INFO-MATIN

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