
Tout d’abord, les partis politiques espéraient sur un meeting empêché au Palais de la culture. Ils ont fini par transformer le meeting en conférence de presse et ont profité des médias pour s’adresser à leurs militants.
Sans aucune ambigüité, les leaders politiques face à la dissolution en mire de leurs partis ont convié leurs militants : « Les partis politiques du Mali exhortent nos militants et militantes à se mobiliser. Nous resterons attentifs aux conclusions de la phase nationale, à partir desquelles nous établirons un calendrier d’actions ».
Pour les partis politiques, ils ont d’abord, dans ta douleur, souvent fait preuve de bonne foi au nom du Mali, parlant de la suspension des activités politiques et l’arrestation de plusieurs leaders politiques. Mais face à cette question de dissolution, semblent être à bout et prêts à des actions.
Pour les actions à mener aucun leader n’a voulu rentrer dans les détails mais pour eux : « Aucun conseil, aucun apaisement n’est superflu pour le Mali » et d’ajouter plus précisément : « Aucune concession n’est à négliger pour le Mali ». A les en croire : « Notre société commune, ce précieux héritage qui ne doit en aucun cas nous échapper. Le Mali représente tout ce que nous possédons et chérissons ».
Koureichy Cissé
NOUHOUM TOGO PRESIDENT DE L’USR: « Les M5 se retrouveront… »
Pour le président de l’Union pour la sauvegarde de la République, Nouhoum Togo, les tendances M5-RFP pourront bel et bien se retrouver dans les jours à venir. A ses dires, le M5, c’est entre deux ou trois tendances : « Il s’agit de la tendance de Modibo Sidibé, la tendance de l’imam Diarra et celle de l’ex-Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga », citera-t-il pour préciser, ce sont ces tendances et ces gens qu’on a tous vraiment remarqués lors des combats du M5 contre IBK. Ils sont la crème du combat.
A en croire Nouhoum Togo, les tendances du M5 pourront bien se retrouver pour ce combat, démocratique et de retour à l’ordre constitutionnel. La preuve pour lui, toutes les trois tendances étaient présentes à la conférence de presse des partis politiques. Mme Sy Kadiatou et Ali Nouhoum Diallo pour la tendance Modibo Sidibé. Des représentants du parti de l’imam Diarra était présents, a-t-il avancé et lui, Nouhoum Togo et d’autres de la tendance Choguel.
C’est fort probable que les M5 se réunissent, a juré le président de l’USR, Nouhoum Togo. « Il est clair que demain, les M5 se retrouvent et pour juste le Mali et rien que le Mali ».
HAMIDOU DOUMBIA, (secrétaire politique du parti Yéléma): « Evitons de tomber dans la clandestinité »
Pour le secrétaire politique du parti Yéléma (Le Changement), Hamidou Doumbia, si jamais les partis politiques sont dissouts, le Mali tombera dans la clandestinité. Avec ses conséquences.
« Je tiens d’abord à apporter mon soutien défectible à Mamadou Traoré à toute sa famille en ces moments difficiles. Et une pensée à tous les partis politiques de mars 1991, qui aujourd’hui ne sont pas honoré comme il le faut. Nous traversons un moment très critique de notre démocratie. Parce que je pense que tout ce qui devait être fait, pour préserver le multipartisme et la démocratie, n’a pas été fait. Nous l’avons fragilisé et aujourd’hui nous avons ouvert la voie pour que d’autres ou certains puissent rentrer. Cela est de notre faute. Il faut faire ce mea-culpa à la base et avancer. De bâtir un Etat démocratique républicain mais aussi faire en sorte que le vivre ensemble soit réel pour qu’on puisse faire face aux difficultés multidimensionnelles ».
Me MOUNTAGA TALL: « Ces concertations sont illégitimes »
Pour dissoudre les partis politiques, pour l’avocat Tall, ces concertations en cours n’ont aucun fondement. Pour, elles sont illégitimes pour dissoudre les partis politiques au Mali.
« Plus de trois millions de Maliens ont voté la Constitution du 22 juillet 2023 et plus de 86 000 participants ont pris part aux Assises nationale de la refondation ANR. Et aujourd’hui nous sommes devant des concertations de 1500 personnes qui vont décider de dissoudre les partis politiques », a soulevé Me Tall.
« La Constitution reconnaît et protège le multipartisme au Mali. Or, il n’y a pas de Constitution au Niger. Il n’y a pas de Constitution au Burkina. Il y a une Constitution au Mali qui protège les partis politiques aujourd’hui », a fait savoir Tall avant d’alerter qu’aujourd’hui, les partis politiques sont menacés y compris la presse, les syndicats.
K.C.
Source : Mali Tribune