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Transition prolongée : Les partis politiques exigent des élections et un chronogramme clair

La transition malienne, entrée dans sa cinquième année, continue de susciter des inquiétudes profondes parmi les acteurs politiques et la société civile. Réunis pour exprimer leurs préoccupations, plusieurs partis politiques et organisations influentes ont pointé du doigt le silence du Chef de l’État sur l’organisation des élections dans son discours à la Nation du 31 décembre 2024.

 

Bamada.net-Parmi les signataires de cette déclaration figurent le M5-RFP Mali Kura, l’ADEMA PASJ, le PARENA, le mouvement YELEMA, l’ADEMA Association, le Parti Socialiste Yelen Kura (PS Yelen Kura), l’ADRP, le collectif Mali Ko Yèrè Ko, ainsi que les organisations Alternative pour le Mali (APM) et VNDA.

Une transition sans cap électoral clair

Les partis signataires ont souligné avec insistance que l’absence de mention des élections, pourtant essentielles pour clore la transition, constitue un manquement grave. Selon eux, ce silence est d’autant plus préoccupant que le Mali reste confronté à des crises multiples – politique, économique et sécuritaire – aggravées par l’incertitude prolongée autour du retour à l’ordre constitutionnel.

 

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« Depuis septembre 2023, les autorités ont repoussé la date des élections sans fournir de calendrier précis, laissant le peuple malien dans le flou. Il est inadmissible qu’après près de quinze mois, aucune solution concrète ne soit proposée », a déclaré un représentant du M5-RFP Mali Kura.

Des reports successifs : une situation intenable

Les partis politiques rappellent que la transition devait initialement se terminer en 2022. Après un premier report, la nouvelle échéance avait été annoncée pour septembre 2023. Pourtant, cette dernière date a été encore une fois repoussée « légèrement », selon les termes du gouvernement, sans qu’un nouveau cap ne soit fixé.

Pour le PARENA, cette gestion approximative du calendrier électoral nuit à la crédibilité de la transition et compromet les chances d’un retour rapide à l’ordre démocratique.

Un budget alloué mais des réformes contestées

Les signataires reconnaissent l’inscription, dans le budget d’État 2025, de ressources destinées à l’organisation des élections. Toutefois, ils dénoncent le manque de concertation dans les réformes engagées par les autorités. « Ces réformes sont entreprises de manière unilatérale, sans dialogue avec les partis politiques ni chronogramme clair », a souligné un porte-parole de l’ADEMA PASJ.

Pour le mouvement YELEMA, il est impératif que les réformes électorales soient inclusives et transparentes, afin de restaurer la confiance des citoyens dans le processus démocratique.

Recommandations pour sortir de l’impasse

Face à cette situation préoccupante, les partis signataires ont formulé des propositions concrètes :

  1. Organisation d’un cadre de concertation nationale entre le gouvernement et les acteurs politiques pour discuter des modalités du retour à l’ordre constitutionnel.
  2. Établissement d’un chronogramme clair et détaillé des élections, à présenter avant la fin du premier trimestre 2025.
  3. Conduite d’une transition inclusive impliquant toutes les forces vives de la nation.
  4. Respect des libertés fondamentales, y compris la libération des prisonniers d’opinion, la cessation des arrestations arbitraires et des disparitions forcées, ainsi que le retour des exilés politiques.

Selon l’ADRP, le non-respect de ces recommandations risque d’aggraver les tensions politiques et sociales, compromettant ainsi l’avenir du pays.

 

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Un avenir incertain

Pour le collectif Mali Ko Yèrè Ko, le Mali ne pourra sortir des crises multidimensionnelles qui l’assaillent sans un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les organisations signataires ont également rappelé leur détermination à user de tous les moyens légaux pour obtenir des garanties sur l’organisation des élections et la mise en place d’une transition respectueuse des principes démocratiques.

Un document reçu par Bamada.net

Bamada.net a reçu une copie officielle de cette déclaration, datée du 22 janvier 2025, dans sa rédaction. Ce document reflète l’unité des principaux acteurs politiques autour de l’urgence d’un dialogue national et d’un calendrier électoral clair.

Les partis signataires, comprenant le M5-RFP Mali Kura, l’ADEMA PASJ, le PARENA, YELEMA, l’ADEMA Association, le PS Yelen Kura, l’ADRP, Mali Ko Yèrè Ko, Alternative pour le Mali (APM) et VNDA, appellent à une action rapide pour éviter un enlisement supplémentaire de la transition malienne.

 

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BEH COULIBALY

 

Source: Bamada.net

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