Le coordinateur de la synergie 22, Ibrahim Sangho a animé une conférence de presse le samedi 21 août 2021. Une occasion pour lui d’exprimer leur inquiétude face au bon déroulement de la transition.
Après 12 mois écoulés sur les 18 fixés par la charte de la transition, la synergie 22 reste perplexe quant à la bonne foi des autorités à respecter le délai de la transition. Pour la synergie, au lieu de faire face aux questions brûlantes, les autorités de la transition se sont adonnées à des missions non moins importantes.
C’est ainsi que la synergie exprime son inquiétude face au rétablissement et renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, le redressement de l’Etat et la création des conditions de base pour sa refondation, la promotion de la bonne gouvernance, la refonte du système éducatif, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, le lancement du chantier des reformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives, l’organisation des élections générales et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger pour ne citer que ceux-ci.
« Face aux constats, la synergie s’interroge sur la volonté manifeste des autorités pour un retour à l’ordre constitutionnel dans le délai prescrit’’ dixit M.Sangho. Pourtant des voix se lèvent pour la prolongation de la transition. Toute chose qui montre à suffisance l’incapacité des autorités de la transition à mener à bon port le bateau Mali.
Même ordre d’idée partagé par Adam Dicko pour qui la prolongation de la durée de la transition est synonyme de la promotion de la médiocrité et du non-respect des engagements nationaux et internationaux de la part des autorités de la transition.
Le délai de 18 mois a été fixé et les autorités de la transition n’en ont fait aucune objection quant à la faisabilité des missions fixées. C’est pourquoi elle a invité le peuple à ne pas adhérer à l’idée de prolongation. « Nous ne devons pas nous introduire dans une éternelle prolongation qui au fil du temps mettra en péril les acquis démocratiques’’, dit-elle.
Partant de ces faits, la synergie recommande l’accélération des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives et l’organisation des élections générales et que les missions de la transition soient axées principalement sur les actions de fin de transition (élections présidentielles et législatives). Pour rappel, l’accompagnement des partenaires bi et multilatéraux pour la réussite de la transition a été aussi sollicité.
Bissidi SIMPARA
Source : L’Alerte