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Transition : la plateforme ANW KO FASOKO fait le diagnostic l’actualité nationale

La plateforme ANW KO FASOKO, composée de plusieurs partis politiques, a organisé ce samedi 10 février 2024, au siège du parti de PRVM FASOKO, une conférence-débat sur l’actualité nationale, notamment la fin de l’accord d’Alger, le retrait de la CEDEAO, l’annulation du concours de la fonction publique, le dialogue Inter-Maliens et la situation de Kidal. La cérémonie de cette conférence débat a été présidée par Mamadou Sidibé, président du parti PRVM FASOKO. Au cours de cette conférence, les responsables de la Conférence des Présidents de la plateforme ont fait le diagnostic sans concession de l’actualité nationale dont nous vous livrons la teneur.

I. LA FIN DE L’ACCORD D’ALGER

À la signature de l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, en mai et juin 2015, grâce à une médiation internationale pilotée par l’Algérie sous l’égide des Nations Unies, les maliens avaient cru au retour de la paix en général au Mali et en particulier dans le Nord du Mali, même si NOUS étions opposés à cette initiative. Au fil du temps, sa mise en œuvre a connu d’importantes difficultés. Dès lors, sa revisite était une impérieuse nécessité.

Quant au Gouvernement du Mali, il a fait des efforts considérables notamment l’opérationnalisation du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC), la mise en œuvre du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) accéléré, l’initiative de la création d’une armée reconstituée, la mise en place des autorités intérimaires, la mise à disposition de fonds de développement économique et l’élaboration des lois relatives à l’organisation territoriale. Ensuite, à l’époque, le Gouvernement du Mali a organisé le Dialogue National Inclusif qui avait pour objectif d’instaurer l’union sacrée entre les maliens.

L’une de nos recommandations depuis la signature de l’Accord füt une relecture judicieuse et inclusive de certaines dispositions du titre II en tenant compte des aspirations du peuple malien. Ce point avait été également recommandé au Dialogue National Inclusif (DNI) et aussi lors des Assisses Nationales de la Refondation (ANR).

Aujourd’hui, le temps nous a donné raison. Huit ans après, le processus de la mise en œuvre est au point mort, c’est-à-dire caduc. La plateforme ANW KO FASOKO a pris connaissance des communiqués n°64 et n°65 du Gouvernement de la Transition en date du 25 janvier 2024.

Après une réunion extraordinaire de la Conférence des Présidents de la plateforme, et après analyse de la situation générale, la plateforme prend acte desdits communiqués.

CONCERNANT L’ORGANISATION D’UN DIALOGUE INTER-MALIENS

Vu la situation sociopolitique et économique du pays,
– Vu les défis économiques, la crise énergétique, la vie chère et l’insécurité dans certaines parties du territoire;
Vu les recommandations de la Conférence d’entente nationale;
Vu les recommandations du Dialogue National Inclusif (DNI);
Vu les recommandations des Assises Nationales de la RefondDUation (ANR);

Et après une analyse du décret n°2024-0053/PT-RM du 26 janvier 2024 instituant le Comité de Pilotage du Dialogue Inter-maliens pour la Paix et la Réconciliation Nationale, du décret n°2024-0061/PT-RM du 31 janvier 2024 portant nomination des membres du Comité de Pilotage du Dialogue Inter-maliens pour la Paix et la Réconciliation Nationale et le décret rectificatif n°2024-0062/PT-RM du 02 février 2024;

La plateforme ANW KO FASOKO pense que la tenue d’un dialogue inter- malien doit être inclusif à travers la participation de toutes les parties prenantes en cette période cruciale de la vie de notre pays. La plateforme ANW KO FASOKO s’associera à toutes les initiatives pour la Paix et le Cohésion sociale dans notre pays.

La plateforme considère qu’on peut nullement faire un dialogue pour la Paix et la Réconciliation nationale avec seulement ceux qui sont d’accord avec nous. Il doit être inclusif et élargi en tenant compte de toutes les sensibilités.

La plateforme propose, comme indiqué dans les recommandations des Assises Nationales de la Refondation, la mise en place du Haut Conseil des Légitimités Traditionnelles et aussi la Haute Autorité de la Cohésion et de la Réconciliation qui prendront en charge toutes les problématiques liées à la Paix et à la réconciliation nationale.

L’autre chose appréciable qu’il faut pérenniser, c’est la semaine nationale de la réconciliation pilotée par le Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale. Ce rendez-vous est un grand atout, un espace idéal et une grande opportunité pour les filles et les fils du Mali pour relever le défi du vivre ensemble.

En sommes, la paix et la réconciliation se résument à une justice juste, équitable et au pardon.

Cela veut dire que la paix ne peut être séparée de la justice et ne peut être réalisée sans pardon. Donc, il est important de rappeler que dans ce processus, la reconstruction de l’état de droit, la consolidation des institutions publiques est un impératif. La construction d’un État obéit certes au droit mais surtout aux compromis politiques.

II. LE RETRAIT DU MALI DE LA CEDEAO

La plateforme ANW KO FASOKO a pris connaissance à travers un communiqué du Gouvernement du Mali lu à la télévision nationale en date du 28 janvier 2024, la décision de retrait de la CEDEAO des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) dont le Mali. Le 29 janvier 2024, le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali a notifié, à la CEDEAO, la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer conjointement et sans délai de la CEDEAO.

Ce retrait n’a pas été une surprise pour nous politiques, observateur de la situation géopolitique régionale. Nonobstant les raisons évoquées, en espérant que les Autorités maliennes ont bien analysé les enjeux, les opportunités et les conséquences de ce retrait, la plateforme ANW KO FASOKO prend acte de cette décision politique.

La plateforme ANW KO FASOKO à travers une commission spécialisée est en train de disséquer les avantages et les inconvénients de cette décision sur l’économie malienne. Dans les prochains jours, la plateforme s’exprimera publiquement sur tous ces détails.

La plateforme ANW KO FASOKO en tant que Mouvement politique espère que ce retrait n’impactera pas sur la tenue des élections programmées et aussi l’engagement pris vis-à-vis du peuple souverain du Mall.

Sous l’égide de son président Mamadou Oumar Sidibé, la plateforme entamera dans les prochains jours une rencontre d’échange avec les acteurs politiques maliens et même ceux de la société civile.

III. ANNULATION DU CONCOURS DE LA FONCTION PUBLIQUE

La plateforme ANW KO FASOKO a appris le 5 février 2024 à la télévision nationale l’annulation du concours de recrutement direct de la fonction publique d’État au titre de l’année 2023 par le Ministre du travail, de la fonction publique et du Dialogue social en raison de la découverte d’un vaste réseau de fraude. La plateforme salue cette démarche des Autorités de la Transition qui consiste à assainir les secteurs de la fonction publique.

En attendant l’organisation d’un autre concours crédible, la plateforme invite les Autorités à continuer avec ce cheminement afin que la fonction publique puisse posséder des cadres compétents et loyales au service de la nation.

IV. SITUATION DE KIDAL

La plateforme ANW KO FASOKO apprécie les efforts consentis par le Gouvernement de la Transition pour le déploiement des services sociaux de base dans les zones conquises par les Forces Armées Maliennes. Ce déploiement doit s’étendre sur l’ensemble du territoire pour un retour progressif des déplacés internes et externes. Enfin, la plateforme invite les Autorités de la Transition à poursuivre le recouvrement de l’ensemble du territoire et le redéploiement des services sociaux de base dans les zones conquises.

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