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Edito : Perte de boussole

Il y a maintenant, pourvu que l’on soit un tout petit peu attentif, comme un effet de la justice immanente qui tranche en faveur de ceux qui aspirent à s’extraire véritablement de tous les jougs d’asservissement, d’exploitations et d’avilissement.

Quelques trois mois seulement après le 14 novembre 2023, date de la reconquête de la cité de Kidal et de toute sa région, haut fait d’armes historique des FAMA, la pénurie de carburant ou de tous les agréments liés au pétrole se fait lourdement sentir en Algérie, preuve que l’ingrat et indélicat pour son confort pompait effectivement nos réserves, en bonne entente avec nos gouvernants d’hier et aussi avec la complicité des pays européens qui disposaient sur notre sol de nombreux puits d’où des milliards de litres du précieux étaient extraits à leur seul profit. La question qui se pose est de savoir si nos élites des trente dernières années n’avaient point connaissance de ce gigantesque vol organisé. S’ils n’étaient pas au courant, présidents de la République, Premiers ministres, ministres, etc., ils ne méritaient pas d’être des dirigeants ; et s’ils étaient au courant, alors ils doivent être tous interpellés par la justice. Immédiatement.

En attendant cette action hardie, impossible à oublier dans les tiroirs, alors que nous ne sommes même pas encore sortis de la Transition, nous découvrons, grâce à l’héroïque montée en puissance de la justice, qu’au-delà de toutes les prédations et menées kleptomanes connues, les patrons de nos hôpitaux étaient aussi des tireurs d’élite qui ne rataient aucune ambulance. Sacré pays où l’enrichissement illicite effréné était devenu le sport favori ! Des manquements qui avaient toujours lieu en temps et atmosphères de bringue et de ribote, perversion libre-service. Conséquences : le pays se délitait, les armées étaient appelées à venir couvrir les forfaitures, les crimes odieux aux parements de génocide, le Mali disparaissait progressivement, les irrédentistes, séparatistes et indépendantistes avaient 73% de son territoire sous leur coupe réglée. Les plus hautes autorités du temps de la démission nationale ne pouvaient s’y rendre qu’en leur versant de mirobolantes rançons, bien sûr pour des opérations de Com mensongères et traitresses.

Dieu soit loué, les citoyens se sont réveillés, leur armée nationale s’est donnée les moyens de refaire son écosystème pour arrêter la dégringolade.  Depuis, nous avançons d’un pas ferme. Mais les ralentisseurs s’arment de punch, à l’instar d’un Moussa Mara qui court par monts et par vaux pour, prétend-il, non sans infatuation, dans une démarche personnelle, rassembler les politiciens fautifs jusqu’à la moelle de leurs os autour de la Transition. Cynisme ne peut être mieux calculé pour insinuer que la Transition est sur une pente raide et que les hommes et les femmes qui l’animent ne peuvent plus lui assurer une traversée salutaire des épreuves, il faut donc recourir à l’ancienne pègre. Ce piège mortel est en train d’élargir son spectre. Quoi de plus normal, alors, que les loups hurlent contre le retrait des trois pays de l’AES de la CEDEAO, organisation marionnette aux mains des impénitents prédateurs hors d’Afrique, qui ne pourront jamais arrêter de spolier nos pays ? Eux ont perdu leur boussole, ils nous invitent à perdre la nôtre.

 

Amadou N’Fa Diallo   

Le National

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