La campagne électorale pour les législatives de mars et avril est ouverte depuis ce dimanche. Une fête électorale ? Certains estiment que les élections de cette année doivent être un moment de dépassement de soi et de sacrifice. La situation de guerre oblige en tout cas les acteurs politiques à se mettre en ordre de bataille pour sauver la démocratie. Une exigence en raison de la configuration de l’Assemblée nationale.
En effet, les mandats des députés ont été prorogés par deux fois alors qu’une bonne partie de l’opinion voit un Hémicycle en manque de légitimité. Dès lors, organiser les élections législatives s’impose comme une exigence afin de doter notre pays d’un Parlement constitutionnel et à hauteur de mission.
Après moult tractations, le Dialogue national inclusif (DNI) a tranché la question. La position dominante est l’impératif de tenir les législatives et mettre en place une nouvelle Assemblée nationale d’ici le mois de mai 2020. Fort de cette recommandation, les autorités n’ont eu d’autre choix que de convoquer le collège électoral.
Inédit : ceux qui ont refusé de participer au DNI sont désormais engagés dans le processus électoral. Comment s’y pendre en raison du contexte d’insécurité généralisée ? L’inquiétude est circonscrite, car dans l’ensemble du pays, des candidatures sont en lice pour les sièges de député désormais vacants. Le prétexte d’insécurité est abandonné et de fortes assurances sont données sur la protection des candidats dans les zones à risque.
Des raisons suffisantes et objectives qui fondent à espérer qu’au sortir de ce scrutin inédit, chacun des acteurs mettra le fair-play en avant. Des tergiversations sur certains aspects (organisation, sécurité, entre autres) ne sont plus de saison puisque tout le monde est conscient du contexte actuel du pays et des réponses qui peuvent découler de la mise en place d’une nouvelle représentation nationale.
Tous aux urnes les 29 mars et 12 avril 2020 !
Alpha Mahamane Cissé
L’Observatoire