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Tournée du président de la République en 3e Région : LE TEMPS DU DÉVELOPPEMENT

Education, coton, santé. Trois secteurs névralgiques ont donné lieu à des inaugurations et pose de première pierre

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L’étape de Koutiala a été marquée par l’inauguration par le chef de l’Etat d’un institut de formation des maîtres (IFM) dans le 6e quartier de la ville, Donasso. L’infrastructure, imposante, a été réalisée grâce à l’appui remarqué de la coopération allemande, coopération développée avec constance par le pays qui le premier a officiellement reconnu le Mali indépendant. L’IFM de Koutiala et celui de Kita ont coûté la somme conséquente de 6,4 milliards FCFA au partenaire allemand.
Devant la beauté architecturale de l’édifice, le maire de la commune urbaine de Koutiala n’a pas pu s’empêcher de laisser échapper ce cri du cœur : « Grâce à cette infrastructure, nos enfants étudieront dans la quiétude ». L’élu se référait certainement aux multiples questions qui encombraient naguère encore le quotidien des apprenants. Questions relatives au logement, à la nourriture et à la fonctionnalité des salles de cours. Devant les autorités locales, les responsables de l’éducation et le président de la République, la représentante des élèves maitres de l’IFM de Koutiala, Fadimata Djitèye a pris l’engagement au nom de tous ses camarades de respecter le règlement intérieur des IFM. Serment qui valu à la jeune fille les applaudissements mérités d’une foule des grands jours.
Dans son intervention délivrée avant la coupure du ruban symbolique par le chef de l’Etat, la représentante de la coopération allemande a félicité le gouvernement du Mali pour la part prise dans le cofinancement et assuré les plus hautes autorités de notre pays de la poursuite de la coopération allemande. Il faut souligner que les 850 000 euros (558 millions FCFA) apportés par le partenaire allemand ont permis de maintenir la conception originelle de l’IFM dans son intégralité malgré une hausse des coûts suite à la crise de 2012.
PAS D’AMITIÉ POUR LE LIVRE. Le ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, a inscrit l’inauguration de l’IFM de Koutiala au chapitre du développement des ressources humaines dans le monde de l’éducation. Rappelant que l’Institut de la capitale du Miankala fait partie d’un ensemble de 20 établissements répartis sur l’ensemble du territoire national, le ministre exhortera les élèves maîtres, le corps professoral à plus d’ardeur au travail. Car, a-t-il rappelé, l’enseignement, l’acquisition du savoir restent les piliers du tout développement ainsi que le démontrent les nations les plus enviées aujourd’hui.
Ibrahim Boubacar Keïta, dans une adresse improvisée, rappellera aux futurs enseignants qu’ils ont à remplir l’une des premières et des plus sacrées missions du monde, celle de former les hommes de demain. « C’est vous (les maîtres) qui formerez les professeurs d’université de demain», insistera-t-il après avoir enregistré l’engagement donné par Fadimata Djitèye, la représentante des élèves maîtres. Le chef de l’Etat est revenu sur les grandes cités du savoir du Mali comme Tombouctou avec ses universités ayant accueilli plus de 25.000 étudiants, ou encore Djenné.
« Nous étions lumières », lancera le président Keïta qui a par opposition déploré le faible niveau actuel des apprenants et le fait que « les Maliens connaissent de moins en moins leur pays ». Ne tarissant pas d’éloges sur les Allemands, Ibrahim Boubacar Keïta a regretté que ses compatriotes ne soient pas des amis de livres. Pour illustrer ses propos, le président de la République a raconté une anecdote édifiante. Il y a quelques années, il visitait l’Ecole nationale d’administration et a été étonné de ne pas trouver un livre culte dans les rayons de la bibliothèque de l’ENA. Ce livre, c’était les Grands arrêts de la jurisprudence administrative (GAJA). Le chef de l’Etat terminera son intervention par une invite adressée aux parents. Ceux-ci doivent se défaire de la fâcheuse habitude de payer pour que les enfants passent en classe supérieure. Le phénomène, devenu aujourd’hui monnaie courante, dessert les enfants qu’il encourage à la paresse.
La journée de dimanche 23 août a été essentiellement marquée par la pose de la première pierre de l’usine d’égrenage de coton de Kadiolo. Ici, également le moment était à la fête. Un grand pan de la culture du Folona a été présenté au chef de l’Etat à travers des danses et des chants. La pose de la première pierre de l’usine de Kadiolo a été précédée de deux importantes interventions. Celle de Tenan Koné, le maire de la localité, s’est focalisée sur l’importance de cette nouvelle unité industrielle qui donnera de l’emploi aux jeunes et permettra le développement de la culture du coton dans 20 villages habités par 58 000 âmes.

UNE ROUTE TOUTE AUTRE. Tenan Dembélé, qui a vu dans la future usine le rêve de tous devenu réalité, a estimé que la nouvelle unité industrielle fournira les prémices de l’industrialisation de sa commune. L’édile a donné des chiffres éloquents sur la production cotonnière de la localité. Production qui suffit à justifier l’implantation en douze petits mois de la nouvelle usine d’égrenage de Kadiolo. En effet, les installations actuellement disponibles ne permettent pas de traiter l’entièreté de la production de l’or blanc dans la zone. Celle de la saison 2014-2015 avait été de 24.900 tonnes et 31500 tonnes sont attendues pour la saison 2015-2016. Avant le maire, le chef de village de Kadiolo, Vamara Koné avait invité le chef de l’Etat à faire plus pour sa localité.
Le ministre du Développement rural, Bocary Tréta, a de son côté exprimé la profonde gratitude du monde paysan au chef de l’Etat. Il a salué l’initiative du président de la République de subventionner l’agriculture et a souhaité que cette mesure s’étende à la pêche et à l’élevage. Bocary Tréta expliquera, lui aussi, que l’implantation de la nouvelle unité industrielle se justifie par le fait que les infrastructures d’égrenage ont atteint leur point de saturation au niveau national. L’usine de Kadiolo qui sera construite sur une superficie de 27 hectares aura, a précisé le ministre Tréta, une capacité de traitement de de 47 balles par heure et créera 230 emplois directs.
Après Kadiolo, c’est Niéna qui a reçu la visite du chef de l’Etat et l’imposante délégation qui l’accompagnait ce 24 août. Ici, Ibrahim Boubacar Keïta a procédé à l’inauguration du centre de santé de référence de la commune et consacré ainsi le 3e district sanitaire de cercle de Sikasso. L’infrastructure, qui servira 151 941 habitants, a été réalisée avec l’appui de la coopération néerlandaise, un partenaire stratégique du secteur de la santé au Mali. Pour Ousmane Koné, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, la nouvelle structure fait la fierté du département. En plus des missions classiques d’un CSREF, celui de Niéna qui a coûté avec son équipement près de deux milliards de francs CFA, dont 662.000.000 FCFA pour les seuls bâtiments, prodiguera des soins dentaires et proposera des consultations en ophtalmologie. Mais pour permettre à l’établissement de rendre tous les services attendus, il faudra mettre à sa disposition du personnel qualifié. Ce dernier point a été souligné par les différents intervenants.
De Niéna, le chef de l’état s’est rendu à Kolondiéba, une localité dont l’accès relève d’un véritable parcours du combattant. Le président qui a emprunté le tronçon a expérimenté l’état calamiteux de celui-ci. En effet, un véhicule de son convoi y est resté. A ceux qui ont plaidé la cause d’une bonne route, il a répondu, provoquant un tonnerre d’applaudissements : « Cela ne vaut pas la peine de me le dire. Je l’ai vu et Inch Allah, je reviendrai ici sur une route différente ».
Ibrahim Boubacar Keïta vient donc de boucler une tournée de cinq jours dans la 3ème Région administrative du Mali où il a multiplié les inaugurations et les poses de première pierre. Il faut sans doute y voir le signe que la deuxième partie du mandat du président sera consacrée au développement après que la recherche de la paix pour le pays ait été la priorité de deux longues années.

G. A. DICKO
O. DIOP
(Envoyés spéciaux)

source : L’ Essor

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