Toumani Djimé est un humaniste doublé de bienfaiteur. « Il nous manquera beaucoup, ici, au Maroc, depuis sa nomination à la présidence de la République du Mali » nous raconte un de nos compatriotes qui ne tarit pas d’éloges sur l’homme. En tout cas, si rigueur veut dire compétence, Toumani en est un puisque efficace, sérieux et gros travailleur. « On ne finira jamais de parler de cet homme toujours à l’écoute des autres et conseiller au bon moment » ajoutera cet autre, témoin des gestes de bonne volonté de l’ancien Ambassadeur.
Il faut donner à César ce qui appartient à César, a-t-on coutume de dire. Aussi, on a déjà vu l’ambassadeur, qu’il était, se déporter à l’aéroport du Royaume chérifien, attendre un malade annoncé depuis Bamako. Accompagner ensuite le patient à l’hôpital. Il ne sortait de là qu’après son admission et sa réception des premiers soins. L’humaniste qu’il est a l’habitude d’attendre, jusqu’à des heures tardives, un malade en train de subir une opération chirurgicale et ne rentrait qu’après avoir eu l’assurance que sa vie n’est plus en danger.
« Je l’ai vu faire lui-même personnellement les entretiens d’un malade en le lavant et en le débarrassant de ses défécations. Je n’ai jamais vu un diplomate s’occuper et se dépenser pour malade de la sorte jusqu’à sa guérison » rappelle un Malien. Avant de poursuivre : « Ce n’est pas tout car après sa nomination comme ambassadeur au Maroc, Toumani a débuté ses fonctions dans un bureau presque vide, son prédécesseur ayant tout emporté avec lui. Très humble, il s’est organisé avec les moyens de bord sans dire mot à personne ».
« Toumani Djimé n’a jamais dénoncé cette situation aux autorités de l’époque », a-t-il dit. Et de conclure : « Ce devoir de réserve fait de lui l’un des principaux personnages les plus huppés de la présidence malienne ».
A ce titre, il est le prototype de cadre dont le Mali a besoin.