Lundi 14 mai 2018, vers 21 heures des individus armés ont ouvert le feu sur un chauffeur du nom de Randane Ould Bilal dit Hammadanda. C’était au quartier Abaradjou de Tombouctou. Des témoins racontent que les assaillants étaient au nombre de deux sur une moto. D’autres rapportent qu’un troisième était à l’affut non loin, dans une voiture supervisant la scène. Malgré sa blessure, l’agressé, âgé de 50 ans, a pu se défendre. Il est parvenu à désarmer un des assaillants. Le second s’est en fuit aussitôt en laissant sur place la moto qui a servi à les transporter. Il a été retrouvé sur les lieux une pièce d’identité appartenant à un des agresseurs.
Alertés par des coups de feu nourris, des voisins ont pu attraper l’un des assaillants avant de le lyncher. Les minutes qui ont suivi, une patrouille militaire et de la police a investi les lieux pour faire le constat. C’est ainsi que le chauffeur a été conduit à l’hôpital pour recevoir des soins et le malfaiteur à l’infirmerie de la garnison de la ville. L’épouse de la victime a raconté que son mari était dans la cour de la maison prenant tranquillement le thé quand un jeune bien enturbanné est venu lui demander de le voir en aparté. Randane, ne se doutant de rien, a suivi l’inconnu devant la porte et peu après, les coups de feu sont partis. Blessé à l’épaule, le chauffeur est parvenu à maitriser l’un des agresseurs jusqu’à l’arrivée de la foule.
L’année dernière à cette même époque, précisément le 1er jour du mois de ramadan, le même chauffeur a échappé à une attaque similaire. Ses agresseurs ont laissé des balles derrière eux qui ont été ensuite remises aux autorités compétentes. Les commentaires des uns et des autres vont le sens d’un règlement de comptes. Aux dernières nouvelles, les deux blessés (agresseur et victime) sont hors de danger.
Moulaye SAYAH
AMAP-Tombouctou
Source: Essor