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Terrorisme, ce mal qui ronge le Sahel !

Ce samedi 11 septembre marque la journée internationale de lutte contre le terrorisme partout dans le monde. L’Afrique et le Sahel en particulier font partie des zones les plus touchées par ce fléau. En effet, depuis la dernière décennie, le Sahel connaît une accentuation d’un extrémisme violent sans précédent.

 

Ces violences trouvent souvent leurs origines dans des idéologies obscurantistes qui, jusqu’ici, épargnaient une bonne partie de la région.

 

Une menace grandissante !

 

Dans un continent où les frontières sont de plus en plus poreuses, l’expansion de l’extrémisme violent, notamment du terrorisme, est sans doute la plus grande des menaces. Avec la perte de vitesse voire la quasi-éradication des deux groupes terroristes majeurs au proche et moyen orient, Al-Qaida et DAECH, l’Afrique est aujourd’hui vue par de nombreux spécialistes comme la « nouvelle terre de djihad ».

Ces deux entités terroristes ont pu profiter d’une zone sahélienne politiquement instable où les conflits interethniques subsistent pour y installer des filiales (AQMI et EIGS) aussi néfastes que les entités mères.

 

Dans un rapport adressé au Conseil de sécurité de l’ONU le mardi 27 juillet dernier, un groupe d’experts indique qu’ « au premier semestre de 2021, la menace que représente Daech pour la paix et la sécurité internationale a continué de s’accentuer, tout comme les tendances observées dans le précédent rapport. La menace s’est intensifiée en Afrique, par la voie d’organisations régionales affiliées au groupe ».

 

Cette intensification de la menace est aussi bien valable pour l’EIGS qu’AQMI même si les deux sont en guerre ouverte depuis leur existence.
En outre, alors qu’ils subissent la pression des forces militaires sahéliennes et de leurs alliés depuis quelques années maintenant, l’EIGS et AQMI sont souvent soupçonnés par les experts en sécurité de vouloir se tourner vers les États côtiers de la région comme la Côte d’Ivoire, le Bénin ou encore le Sénégal. Ainsi, cette menace terroriste ne concerne plus que les pays du Sahel, mais tout un continent.

Les forces et institutions locales et partenaires au front !

Au cours des dernières années, la lutte contre le terrorisme au Sahel a graduellement pris une autre dimension et les pays engagés pour combattre ce fléau n’ont cessé de contrer les djihadistes où qu’ils se trouvent dans la zone et par tous les moyens. La plus grande décision prise par ces États est sans l’ombre d’un doute la création du G5 Sahel. Avec une force conjointe comprenant 5 pays sahéliens et des partenaires onusiens et européens, jamais une coopération militaire n’avait été pratiquée à ce niveau sur le continent.

Les succès obtenus par ces forces sont innombrables allant de la mise hors d’état de nuire des apprentis terroristes à la neutralisation d’un grand nombre de leurs chefs et têtes pensantes.

 

En outre, cette menace étant présente sur une bonne partie du continent, de nombreux État de la région se sont montrés plus impliqués. Par exemple, le Sénégal avait pris part au sommet du G5 Sahel organisé les 15 et 16 février derniers à N’Djamena et avait promis à l’issue la somme d’un milliard de FCFA en plus d’un engagement militaire dans les régions de Mauritanie et Mali. Aussi, de nombreuses actions militaires conjointes regroupant des pays membres du G5 Sahel et des pays non-membres ont permis la neutralisation d’un très grand nombre de terroristes, la saisie et la destruction d’une quantité importante de matériels.

Enfin, la situation sécuritaire de cette région, préoccupant grandement tout le continent, justifie les nombreuses actions prises par les différentes institutions continentales (Union Africaine, UEMOA, CEDEAO, etc.). Ainsi, l’UEMOA avait annoncé le 26 mars dernier la mise en place d’un fond régional de sécurité et une contribution de 50 milliards de FCFA a été dégagée pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

 

De même, en concertation avec ses partenaires et alliés, la France a annoncé début juillet maintenir sa participation à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Dans une logique d’internationalisation de son engagement, notamment par la montée en puissance de la force Takuba rassemblant des forces européennes sous commandement français, le dispositif militaire va être recentré sur les zones critiques et renforcer la coopération avec les pays du G5 Sahel.

Malgré tout ce que peut représenter la menace terroriste sur le continent, ce mal qui nous ronge a bien été identifié et aucun effort n’est ménagé pour rendre le Sahel plus sûr.

Siaka Sidibé

@SidibSiaka17

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