Au Mali, les moyens de transport prisés par les présumés jihadistes sont les motos et les véhicules pick-up. Pour mieux faire face à la situation, surtout au moment où l’armée malienne annonce une « vaste opération militaire sur le terrain », une décision officielle interdit la circulation de ces moyens de transport dans une vingtaine de circonscriptions. Les présumés jihadistes sur le territoire malien opèrent à motos et en véhicule pick-up.
Des localités situées dans trois régions administratives du Mali sont concernées par la mesure : Ségou, Mopti et Tombouctou. A Ségou, au nord de Bamako, par exemple, dans les cercles de Niono, Tominian et Macina, jusqu’à nouvel ordre, pas de circulation à moto ou en véhicules pick-up sans autorisations spéciales.
A Mopti au centre sont concernés huit cercles, soit des dizaines de communes rurales. A Tombouctou au nord, plusieurs autres localités, dont celle de Soumpi, où récemment des affrontements se sont déroulés entre l’armée malienne et de présumés jihadistes, sont concernées par la mesure d’interdiction. Le communiqué officiel précise que tout individu qui ne respecterait pas cette décision sera considéré comme « cible militaire ».
L’annonce de cette nouvelle intervient à quelques jours du déclenchement « d’une vaste opération militaire sur le terrain », notamment au centre du Mali. Il s’agit selon le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga , de débarrasser plusieurs localités maliennes de groupes criminels, et de redéployer l’administration. « Nous avons mobilisé les moyens qu’il faut », ajoute le chef du gouvernement.