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Tentative de putsch contre les autorités de la transition : A qui profite le crime ?

Le Président de la transition du Mali, le colonel Assimi Goïta a échappé à un coup d’État militaire d’un « groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes » dans la nuit du 11 au 12 mai 2022. A qui profite ce crime à un moment où les Maliens, dans leur majorité, sont engagés auprès des autorités pour une sortie définitive de la crise, surtout avec la monté en puissance de l’armée ?

Dans la nuit du 11 au 12 mai 2022, des officiers et sous-officiers maliens soutenus par un « État occidental » ont tenté un coup d’État contre le pouvoir en place. « Dans le dessin de briser la dynamique de la refondation du Mali, un groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes maliens a tenté un coup d’État dans la nuit du 11 au 12 mai 2022 », a annoncé le gouvernement dans son communiqué signé par le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga. Ledit coup, selon le gouvernement, a été déjoué « grâce à la vigilance et au professionnalisme des forces de défense et de sécurité du Mali ».

Pour les autorités de transition, ceux qui ont tenté ce coup de force n’ont pour objectif que « d’entraver les efforts substantiels de sécurisation » du Mali et d’un retour à l’ordre constitutionnel.

Selon le communiqué du gouvernement, « dans le cadre de l’enquête et de la recherche de la complice impliqués dans ce projet funeste, le gouvernement de la République informe que tous les moyens nécessaires, ainsi que les mesures appropriées ont été déployés, notamment le renforcement des contrôles aux sorties de la ville de Bamako et aux postes frontaliers du Mali ».

Plusieurs officiers et sous-officiers aux arrêts

Plusieurs militaires impliqués dans cette tentative de coup d’État ont été, selon plusieurs sources, arrêtés. Parmi les officiers arrêtés, le nom d’un membre du Conseil National de Transition est cité. Il s’agit du colonel Amadou Keïta. Un membre de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, Baba Ahmed Ag Ahmeida serait, lui aussi, arrêté.

A qui profite ce crime contre le Mali ?

Qui veut conduire le Mali dans le chaos ? Pendant que les Maliens, dans leur majorité se reconnaissent en ce qui font les autorités en place, d’autres tentent de les déstabiliser pour des raisons qu’eux seules savent. A un moment où les autorités déploient d’énormes efforts en vue d’avoir un consensus avec la CEDEAO pour une sortie de crise, où les Maliens sont engagés pour des réformes ambitieuses permettant l’organisation d’élections transparentes, travaillent à retarder le pays.

On peut ne pas aimer les autorités en place, mais les lignes bougent depuis la rectification de la trajectoire de la transition. Les autorités ont redonné au Mali son honneur et sa dignité. Grace à leurs efforts, l’armée monte en puissance et la peur a changé de camps. Ce sont les terroristes qui sont terrorisés depuis des mois.

En plus de la montée en puissance de l’armée, les autorités de la transition ont fait du Mali un peu respecté. La preuve : le discours du Premier ministre au siège des Nations unies ; la diversification des partenaires de lutte contre le terrorisme au Mali malgré le chantage de certains partenaires dont la France ; l’expulsion de l’ambassadeur de France.

Aujourd’hui, les gouvernants travaillent à avoir un consensus avec la CEDEAO et l’UEMOA pour une sortie de crise. Le président de la République togolaise a été d’ailleurs désigné dans cette sens pour être médiateur. Des efforts sont, donc, en train d’être faits dans tous les domaines. Les autorités travaillent à redresser le Mali, faire du Mali ce pays réclamé depuis des années. Elles se sont donc sacrifiées pour un Mali nouveau.

Pourquoi alors tenter de faire reculer le Mali des années ? Le gouvernement a indiqué que les auteurs du coup d’État manqué étaient soutenus par un « État occidental ». A qui profite donc ce coup d’État avorté ? En tout cas, pas au Mali. Il profite aux ennemis du Mali, ceux qui en veulent à mort aux autorités de la transition. Il profite aussi aux terroristes qui sont dans l’agonie.

Envisager un coup d’État contre ce pouvoir en place, c’est conduire le Mali dans le chaos, c’est saboter la montée en puissance de l’armée, bref c’est faire briser le rêve de Mali koura.

Aujourd’hui, tous les Maliens doivent se donner la main pour aider les autorités de transition qui ont pris d’énormes risques en défendant l’agenda Mali. L’heure est d’unir tous les fils du Mali autour de l’essentiel pour aboutir une sortie de crise définitive et à un retour à l’ordre constitutionnel. Un autre coup d’État est suicidaire pour le Mali.

B. Guindo

Source: LE PAYS

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