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TENTATIVE D’ASSASSINAT DE DIONCOUNDA TRAORE Le dossier occulté par le Ministre Bathily

Comme nous l’avions indiqué dans Le Sphinx n° 411 du 6 juillet 2012, ce fait-divers au sommet de l’Etat a tellement irrité la communauté internationale que les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier suivent avec attention l’évolution de l’enquête. Au moment où nous en sommes, malgré le faisceau d’indices, les aveux et les preuves en photos et vidéos
permettant d’interpeller plusieurs personnes pour remonter vers les gros poissons, on se contente du menu fretin. Nous disions que seuls deux lampistes sont en détention préventive alors que des pressions s’exercent sur l’appareil judiciaire pour ne pas qu’il aille au-delà.

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Nous avions interpellé le ministre de la Justice d’alors, Malick Coulibaly, pour faire la lumière sur cette
affaire comme il l’avait promis. Mais apparemment, les choses n’ont pas bougé. Ce qui nous oblige à rappeler que le monde entier attend que cette affaire soit clarifiée. Précisons que le 7 juin 2012, sur les ondes de la télévision nationale, le ministre de la Justice,
Malick Coulibaly, avec un flegme olympien qui dissipait toute possibilité de pression sur la Justice, avait regardé les Maliens droit dans les yeux pour leur promettre d’user de tous les moyens possibles pour faire la lumière sur cette tentative d’assassinat. Les termes du Ministre Malick Coulibaly étaient sans équivoque : «En procédure pénale, il faut éviter ce qu’on appelle une inculpation hâtive, c’est pour cela qu’au jour d’aujourd’hui, personne n’est véritablement pas inculpé pour agression. Mais une information judiciaire pour tentative d’assassinat sur la personne du chef de l’Etat, M. Dioncounda Traoré, a été requise…Ce serait contre X pour ne pas aller à une inculpation trop hâtive qui va nous conduire à un résultat pas souhaitable pour la
justice…nous sommes dans un pays où tout le monde se connaît, au besoin on va procéder à l’appel public à témoins pour identifier les personnes. Qu’on puisse s’en prendre aux vrais auteurs et qu’aucun innocent n’ait à pâtir des procédures en cours. Nous y veillerons ».
A vrai dire, ces belles phrases avaient charmé tous les Maliens qui se voyaient ainsi rassurés de voir la justice faire son travail sans entrave, afin de livrer les coupables et leurs commanditaires à la Cour d’assises. C’est d’autant plus vrai que le ministre de la Justice, Malick Coulibaly, qui venait d’être nommé à cette fonction, bénéficiait d’une grande sympathie de la population qui se rappelait encore la façon tonitruante dont il avait quitté son poste de procureur de Kati, en démissionnant même de la magistrature. Un signe de révolte contre les entraves à l’exercice de sa fonction. Mais il faut reconnaître que l’évolution du dossier sur la tentative d’assassinat de Dioncounda Traoré est encore très loin de répondre aux attentes et espoirs semés dans les coeurs et les esprits par cette déclaration du Ministre Malick Coulibaly, parti sur la pointe des pieds sans jamais tenir ses promesses à ce sujet. De toute façon, sous la Transition, d’autres dossiers ont connu au niveau de la justice un traitement qui ne poussait pas du tout à l’optimisme, malgré le prêchi-prêcha du Ministre Coulibaly. Comme nous avons eu à le révéler à trois reprises dans les colonnes de ce journal, les enquêteurs ont interpellé plusieurs personnes dont deux ont fait des aveux circonstanciés. Il s’agit du sieur Ba Oumar Diarra (25 ans) estampeur (blanchisseur traditionnel communément appelé chez nous Fini-gossi-la) et Sékou Coulibaly (28 ans) prétendu cultivateur domicilié à Kati. Leurs propres aveux ont permis aux enquêteurs de remonter la piste.

 

 

Sphinx

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