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Tchad : retour au calme après une journée meurtrière

Après une journée tendue qui a vu des affrontements entre manifestants et des forces de l’ordre ayant occasionnés plusieurs morts et des blessés, le clame est de retour au Tchad, a-t-on constaté.

 

Le calme s’est rétabli, vendredi, au Tchad au lendemain d’une journée de tensions marquée par des manifestations violentes organisées par des partis politiques et des organisations de la société civile contre la prolongation de la durée de la transition par la junte, a appris le correspondant d’Anadolu de sources locales concordantes.

« Un nouveau jour se lève au Tchad. Nous observons un retour au calme relatif dans toutes les villes selon des sources sur place. Nous appelons à la retenue et aux négociations », a indiqué à l’Agence Anadolu, Mounir Mahamat, président de l’Association pour la solidarité et le soutien aux couches vulnérables au Tchad (Asoscov).

« Avec le couvre-feu instauré de 18 heures à 6 heures du matin, la nuit a été calme. Ce matin, on observe l’ouverture de certains commerces et le mouvement de quelques véhicules. Mais la reprise des activés est encore timide », a rapporté à Anadolu, Charles Noudji, enseignant à N’Djamena, la capitale.

« Il y a toujours une forte présence des forces de l’ordre dans les rues. Certains sont postés devant les édifices publics et des carrefours », a observé cet enseignant.

L’opposant Succès Masra, leader du parti Les Transformateurs a annoncé dans un tweet, vendredi, que le siège de son parti « est en train d’être saccagé par des forces de sécurité ».

« Après avoir abattu 70 personnes, arrêté et blessé, torturé plus de 1000 autres, les voici en train de s’en prendre aux immeubles et documents » du parti, a-t-il ajouté.

A l’appel de la société civile et des partis d’opposition, des milliers de manifestants sont descendus, jeudi, dans les rues de N’Djamena et d’autres villes du pays où ils se sont affrontés avec les forces de l’ordre.

« Une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés » ont été enregistré dans ces affrontements, a souligné lors d’un point de presse, jeudi soir, Saleh Kebzabo, Premier ministre de la transition au Tchad.

Jeudi soir, le ministère de l’Administration du territoire du Tchad a annoncé la suspension des activités de sept partis politiques au Tchad pour une durée de trois mois. Les partis politiques suspendus d’activité, ont pris part aux manifestations de jeudi 20 octobre.

Dans un autre arrêté, le ministère de l’Administration du territoire a annoncé que « les activités du groupement dénommé « Coalition des actions citoyens Wakit Tamma » sont interdites sur l’ensemble du territoire national » du Tchad.

Les violences enregistrées jeudi ont été condamnées par la communauté internationale.

« Le statut de fait du gouvernement du Tchad, qui jouit d’une impunité pour les crimes qu’il commet contre sa population, n’est pas acceptable. La communauté internationale ne peut plus protéger Mahamat Idriss Deby, qui dirige son pays au mépris de toutes les règles démocratiques. Nonobstant les intérêts stratégiques, les tyrans ne doivent pas être tolérés », a souligné dans un communiqué, jeudi, la Fédération International des droits de l’homme (Fidh).

Source : Anadolu Agency

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