Au Tchad, le Conseil constitutionnel a tenu un point de presse pour expliquer les raisons du rejet de la candidature de l’opposant Yorongar Ngarlejy. La candidature du farouche opposant à Idriss Déby a été invalidée pour insuffisance de dossier et non pour des raisons politiques comme il le prétend.
Quatorze candidats s’affronteront pour l’élection présidentielle le 10 avril prochain, dont l’actuel chef de l’Etat Idriss Déby Itno et le chef de l’opposition, Saleh Kebzaboh.
En revanche, le Conseil constitutionnel a rejeté le recours gracieux introduit par l’une des figures historiques de l’opposition, le député Yorongar Ngarlejy. Sa candidature avait été invalidée « au motif de défaut de photo et défaut d’emblème », selon l’opposant.
« Le code électoral prescrit que parmi les pièces constitutives du dossier, le candidat doit produire l’emblème choisi pour l’impression du bulletin et la photo d’identité du candidat. Or un candidat, qui a omis de produire ces deux pièces, proclame urbi et orbi que jamais on ne lui a réclamé ces pièces auparavant alors qu’il a déjà participé à plusieurs compétitions électorales », Nagoum Yamassoum, le président du Conseil constitutionnel.
C’est « sans esprit polémique » que le constitutionnaliste précise que le « candidat a bel et bien fourni dans le passé un emblème et des photos », enregistrés au greffe du Conseil le 18 février 2011.
« Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude pour se disculper. Il est vrai par ailleurs qu’il a produit après coup l’emblème et les photos pour le dossier de l’année en cours. Mais la loi, dont il est aussi l’auteur, n’a pas prévu de session de rattrapage. « Dura lex, sed lex », [la loi est dure, mais c’est la loi], disent les juristes. Et ce n’est pas le Conseil qui fait les lois », a conlu au micro de RFI Nagoum Yamassoum.
Source: RFI