Accra s’apprête à accueillir un sommet régional inédit. Les 22 et 23 avril 2025, la capitale ghanéenne sera le théâtre d’une rencontre de haut niveau entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cette réunion, qui se tiendra sous l’égide du président ghanéen John Dramani Mahama, représente une première depuis la rupture entre les deux entités.
Selon plusieurs sources médiatiques, cette initiative vise à rétablir le dialogue, à apaiser les tensions diplomatiques et à refonder une coopération régionale plus équitable, fondée sur le respect mutuel des souverainetés nationales. Le contexte est hautement symbolique. Ce sommet coïncide avec le cinquantenaire de la CEDEAO, une occasion pour l’organisation ouest-africaine de se réinventer.
Créée en 2023, l’Alliance des États du Sahel se positionne comme une alternative régionale axée sur la lutte contre le terrorisme, la résilience climatique et la gestion des transitions politiques. Pour les pays membres, il ne s’agit pas d’une opposition frontale à la CEDEAO, mais d’une réponse aux réalités géopolitiques et sécuritaires du Sahel.
Le président Mahama, médiateur de cette rencontre, insiste sur l’importance d’une diplomatie basée sur le respect, le dialogue franc et l’écoute mutuelle. C’est selon lui la seule voie vers une réconciliation durable et utile pour les peuples de la région.
Alors que les regards sont tournés vers Accra, les enjeux sont considérables. Ce sommet pourrait marquer un tournant historique pour l’unité africaine, ou au contraire révéler la profondeur des fractures géopolitiques qui minent la région.
Source : pressafrik