C’est l’une des recommandations formulées à l’issue des consultations des forces vives en vue de la relecture de la charte des partis politiques. Elles se sont déroulées du 16 au 17 avril dernier dans les régions et la diaspora.
Pour le bureau national des jeunes du Mouvement patriotique pour le renouveau, MPR, la dissolution des partis politiques est « un faux débat ». Son président Ladji Issouf Sangaré soutient que dissoudre les partis politiques serait une grave violation de la constitution du pays.
« On ne peut pas dissoudre les partis politiques, étant donné que c’est la Constitution même qui garantit et qui détermine la création des partis politiques », martèle M. Sangaré. Donc, de son point de vue, « si on dissout les partis, c’est comme si c’était une violation flagrante même de la Constitution ». « Et pourtant, jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas dissoudre les constitutions », insiste l’acteur politique. Il souligne qu’« on ne peut pas créer un parti politique comme on veut et n’importe comment. On doit prendre des mesures, des restrictions par rapport à ça. » Sur ce dernier point, Ladji Issouf dit être d’accord. Toutefois, il soutient qu’« on ne peut pas effacer les partis politiques de la scène politique ».
Réduire et non dissoudre
Le réseau des jeunes leaders politiques du Mali et l’Alliance pour la paix, la liberté et l’émancipation du Mali APLEM, quant à eux, demandent plutôt aux autorités de se référer aux conclusions des Assises nationales de la refondation (ANR). Celles-ci ont plutôt parlé de réduction.
« Les autorités de la transition devraient se référer aux conclusions des assises de la réforme. Ils ont parlé des restrictions des partis politiques et non de la dissolution des partis politiques », rappelle Gaoussou Dembélé de l’APLEM. « Il y a 76 000 personnes qui ont participé aux ANR, et à la consultation, c’est un nombre d’à peu près 440 personnes. Est-ce que 440 personnes représentent plus que 76 000 personnes ? Donc, pour moi, d’abord, à partir de là, la procédure n’a pas été respectée. » C’est l’avis de Biné Telly du réseau des jeunes leaders
À rappeler que la phase nationale des concertations sur la révision de la charte des partis politiques est prévue à Bamako du 26 au 27 avril prochain.
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