Selon la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme, des affrontements sont en cours dans la province du Tibesti, au nord du pays. Une information que les autorités démentent.
Ces affrontements auraient démarré en milieu de la semaine à proximité de Miski et opposeraient l’armée tchadienne régulière à un comité d’autodéfense. Un groupe armé créé par les habitants au lendemain de la découverte des gisements d’or dans la zone. Une version que démentent les autorités à Ndjamena. Il n’y a pas de groupes armés sur place selon le ministère de la Sécurité.
Après le début du blocus opéré par l’armée tchadienne il y a près d’un an, des habitants de la zone de Miski dans la province du Tibesti avaient entamé des négociations, indique Molly Sougui, l’ancien sous-préfet de Miski.Actuellement en France, il reste le coordinateur d’un groupe d’autodéfense local. Il se dit surpris de la reprise des combats.
« On ne s’attendait pas à une attaque mais l’armée a lancé une attaque sur une localité. Du coup, elle a arrêté quelques civils, confisqué quelques véhicules et effets personnels. Le comité d’autodéfense a lancé une contre-offensive. Et depuis le trois et à l’heure où je vous parle, d’intenses combats se déroulent. »
Il n’y a pas d’affrontements, assure le ministre de la Sécurité. L’armée est effectivement sur place, poursuit Abali Sala, mais son rôle est seulement de lutter contre l’orpaillage illégal. « Nous avons commencé depuis le début de l’année des opérations avec pour objectif de mettre de l’ordre. Nous avons certainement rencontré des bandes organisées qui exploitaient l’or illégalement. »
Dans un communiqué, la Convention tchadienne des droits de l’homme s’inquiète des pertes en vies humaines, même si l’association n’a pas pu établir de bilan pour le moment.
Rfi