La police tanzanienne a arrêté 38 femmes suspectées d’avoir procédé à l’excision d’un groupe d’une vingtaine de fillettes et adolescentes, a annoncé lundi un responsable local.
“Quand j?ai été informé (d’une possible cérémonie d’excision), j?ai immédiatement envoyé la police”, a déclaré à la télévision publique tanzanienne le maire du district de Same, Herman Kapufi.
Ces femmes ont été arrêtées dimanche alors qu’elles exécutaient des danses traditionnelles devant une maison dans laquelle la police a découvert, enfermées, 21 enfants et jeunes filles, âgées de 3 à 15 ans, toutes ayant récemment subi une excision.
Certaines de leurs blessures étaient très récentes, d’autres en voie de cicatrisation, selon M. Kapufi.
L’excision est officiellement interdite depuis 1998 et passible de 15 ans de prison, mais continue d’être largement pratiquée dans certaines régions de Tanzanie.
Selon certaines études, environ 15% des filles et femmes tanzaniennes, soit plus de trois millions de personnes, ont subi des mutilations génitales.
L?excision est généralement réalisée sans anesthésie, à l’aide d’un couteau ou d’un rasoir. Hémorragies et infections consécutives à l’opération entraînent parfois la mort.
Dans certaines communautés de Tanzanie, les femmes non excisées subissent un ostracisme social et une croyance largement répandue estime les femmes excisées plus fidèles que celles qui ne le sont pas.