À l’approche de la Tabaski, les moutons atteignent des prix exorbitants, ce qui pousse certains à s’interroger sur le caractère obligatoire du sacrifice. Des vidéos circulent, appelant les autorités à suivre l’exemple du Maroc, où le roi en tant que commandeur des croyants a exhorté les citoyens à ne pas sacrifier de mouton cette année, en raison de la sécheresse et de la baisse du cheptel.
Au Mali, le pouvoir religieux appartient au Haut Conseil Islamique, et non à l’exécutif. C’est donc à cette instance d’expliquer que d’autres animaux peuvent être sacrifiés en remplacement, ou que le sacrifice n’est pas une obligation.
Le cas marocain illustre bien cette complexité : face à une baisse de 38 % du cheptel, des prix de viande atteignant 11 à 12 euros le kilo à Casablanca, et une insécurité alimentaire croissante, la décision a été prise de manière responsable. Le sacrifice n’étant pas un pilier de l’islam mais une sounna, il peut être suspendu en cas de nécessité.
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