quelques 10 jours de la célébration de la fête de la Tabaski, les aires de vente de moutons à Bamako sont bondées comme c’était le cas l’année dernière. Cependant, la crise sanitaire liée au coronavirus et celle politique qui secouent actuellement le pays ont mis aux arrêts plusieurs activités. En clair, plusieurs citoyens risquent de ne pas accomplir le sacrifice de la TABASKI pour manque d’argent. À cela s’ajoute le problème lié à la surenchère sur les prix de vente.
Le rêve de tout parent au-delà d’accomplir le devoir religieux le jour de la fête est de faire plaisir à sa famille notamment, aux enfants en achetant un mouton. Depuis le mois de Mars dernier, date de l’apparition de la covid 19 au Mali, les activités sont au ralenti. Plusieurs personnes ont perdu leurs moyens de subsistance. A cela s’est ajoutée une crise politique qui a atteint tout le pays. Dans ces conditions, il sera très difficile pour des chefs de famille aux revenus modestes de pouvoir s’offrir un mouton. L’autre problème est lié à la surenchère malgré le fait que les poches soient vides. L’on ne cessera de souligner que la surenchère autour des prix d’achat des moutons à la veille de Tabaski est monnaie courante.
En effet, si le Gouvernement tente de lutter contre ce phénomène de spéculation sur les prix, c’est sans compter sur la détermination de certains marchands à vouloir vendre un mouton au prix de deux. Le Gouvernement doit ainsi mettre son dispositif de marché de bétail à prix fixe comme c’était le cas l’année dernière.
Longeant les grandes artères de la capitale, les vendeurs de moutons venus pour la plupart du nord et du centre du pays, commencent à approvisionner le marché. Le problème se situe au niveau du prix. Il suffit d’indexer un mouton de moins de 30 Kg pour qu’on vous annonce un prix à faire rêver debout. La plupart des vendeurs donnent pour excuse le prix élevé des transports conjugué à celui de l’aliment bétail et la crise du centre qui a décimé une grande partie du cheptel. Certains clients se disent d’accord avec les revendeurs quand ils disent que l’aliment bétail et le frais de transport répercutent sur le prix de vente, mais, ces clients leur rétorquent qu’ils doivent savoir que les populations n’ont pas beaucoup d’argent, en tout cas plusieurs Maliens ont du mal à s’offrir un mouton de plus de 75 .000 FCFA. Il faut par ailleurs noter que le gouvernement doit doubler plus d’efforts qu’il en a fournis les deux dernières années pour l’approvisionnement du marché en moutons à des coûts supportables.
MAHAMANE TOURÉ
Source: nouvelhorizonmali