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SUSPENSION DU MAIRE DU DISTRICT DE SES FONCTIONS : L’acharnement !

Le maire du district, Adama Sangaré, vient d’être suspendu encore par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maiga, pour une durée de 3 mois. Cette suspension du maire dont les motifs laissent à désirer, cache bien de motivations politiques politiciennes car, elle intervient au moment où les élections communales sont prévues pour le mois d’ octobre prochain.

adama sangare maire bamako 1A la conquête du graal, le sommet du RPM, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maiga, après avoir suspendu le maire de la Commune urbaine de Gao, vient de récidiver en frappant mardi, le maire du district de Bamako d’une décision de suspension signée de ses propres mains le 17 août 2015 pour une durée de 90 jours. Raisons invoquées : fautes graves contraires aux devoirs de sa charge. Soit.

Mais, la décision du ministre de l’Administration territoriale s’apparente plus à l’analyse, à des motivations politiques politiciennes qu’à des motifs objectifs. Cela pour deux raisons : Suivant le calendrier du ministre Abdoulaye Idrissa Maiga lui-même, les élections communales et régionales sont prévues pour le 25 octobre 2015 même si personne ne le croît. De ce fait, si ce n’est la chasse aux sorcières, rien ne saurait justifier la cabale d’Abdoulaye Idrissa Maiga contre le maire du district.

A quelques encablures des joutes électorales de proximité, il faut user des astuces pour affaiblir Adama Sangaré, et partant, l’Adéma-PASJ, en lui barrant coûte que coûte la route pour les futurs challenges. Pour ce faire, Adama Sangaré est devenu la cible, l’objet de tous les acharnements. Pourquoi lui ? Et maintenant ? Est-il le seul maire en fonction ? Qui a constaté cette « faute ? ». Comme le dit l’adage, qui veut abattre son chien, l’accuse de rage. Le maire du district est voué aux gémonies, comme prédateur foncier au Mali.

Et pourtant des problèmes fonciers pullulent au Mali ou sont pendants devant les tribunaux. Sont-ils tous des faits d’Adama Sangaré ? Sinon pourquoi les autres auteurs de ces actes contraires à la loi continuent-ils de se la couler douce sans nullement être inquiétés ?

Si Adama Sangaré est le seul fauteur de troubles en matière foncière tel qu’on le présente à l’opinion, que le ministre de l’Administration territoriale dise maintenant à quand la levée de suspension de l’attribution des parcelles si les autres maires sont exempts de reproches ?

La deuxième raison de la décision politique politicienne du chef de département de l’Administration territoriale tient au fait qu’Adama Sangaré n’est pas du même bord politique que lui. La question qui se pose est que, si le maire du district était du même parti le ministre, allait-il sévir? Manifestement, les vraies raisons de la suspension d’Adama Sangaré ne sont pas celles qui sont évoquées dans la lettre de suspension.

La volonté d’Abdoulaye Idrissa Maiga d’en découdre politiquement apparaît, si l’on se réfère à la suspension du maire de Gao par le même ministre. L’édile de Gao est PDES et Adoulaye Idrissa Maiga aurait tout fait pour qu’il regagne armes et bagages le RPM. Le maire PDES y a poliment, mais fermement opposé une fin de non-recevoir. Le pauvre maire de Gao a été suspendu de ses fonctions.

Les considérations politiques politiciennes ne doivent pas être la base de la gestion du pouvoir.

Le ministre de l’Administration territoriale devait faire face aux vrais problèmes de l’heure à savoir : la pacification du pays, condition préalable à la tenue des élections communales et régionales, justes, transparentes, équitables et incontestables.

L’autre priorité du ministre de l’Administration territoriale devait être la mise en œuvre de la décentralisation poussée telle que définie dans l’accord pour la paix et la réconciliation. Du retour de l’administration (gouverneur, préfets sous préfets, maires, juges, les enseignants…) dans les régions du nord, les Maliens attendent toujours des actions concrètes.

source : la Rédaction

 

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